Instagram visé par une plainte collective aux Etats-Unis

L'application de photo partagée est mise en cause pour son projet de modification de ses conditions d'utilisation. Le fondateur d'Instagram a pourtant promis de supprimer les clauses les plus controversées...
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Instagram n'a pas fini de payer sa bourde sur sa politique de confidentialité. Une plainte collective a été déposée devant un tribunal fédéral américain contre la célèbre application de partage de photo. Les plaignants veulent l'empêcher de mettre en ?uvre ses nouvelles conditions d'utilisation qui d'après eux, portent atteinte aux droits de propriété des utilisateurs d'Instagram. Ce texte doit entrer en vigueur à partir du 16 janvier prochain.

"Instagram s'approprie les droits de propriété de ses clients tout en se protégeant de toute responsabilité", écrit le cabinet d'avocats dans sa plainte, déposée vendredi.

Début décembre, Instagram avait provoqué un tollé sur la toile en annonçant qu'il s'arrogerait le droit d'utiliser les photos enregistrées par ses membres à des fins commerciales. Le site pourrait ainsi vendre des photos sans prévenir ni rémunérer la personne qui les a prises et enregistrées sur son compte Instagram. Face au concert de mécontentement des utilisateurs, de bloggeurs influents et de menaces de poursuites juridiques, le fondateur d'Instagram avait alors pris la plume pour indiquer qu'il renonçait à cette disposition.

"Ce sont vos photos"

S'adressant à ses 100 millions d'abonnés, Kevin Systrom écrivait : "vos photos sont vos photos, c'est tout (...) si vous avez choisi de partager vos photos en privé, elles ne sont visibles que par les utilisateurs que vous avez approuvés". Instagram a promis un nouveau texte des conditions générales d'utilisation pour remplacer celui qui devait être appliqué le 16 janvier prochain. "Le langage était confus et c'est de notre faute" ajoutait Kevin Systrom.

Instagram n'est pas sincère d'après les plaignants

Or, pour les plaignants, ce rétropédalage n'est rien d'autre qu'une opération de communication et qu'Instagram pourrait commercialiser des photos d'utilisateurs, notamment de ceux qui auront fermé leur compte. "Les concessions faites par Instagram dans son communiqué de presse et dans la version finale de ses nouvelles règles ne sont rien de plus qu'une campagne de relations publiques destinée à répondre au mécontentement public", écrivent les avocats plaignants.

L'application de photo partagée Instagram a été rachetée en avril dernier par Facebook pour 750 millions de dollars. Elle souffre depuis début décembre d'une baisse de trafic de 11% suite à la décision de Twitter de remplacer cette application par sa propre solution de photographie avec filtre.

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Commentaires 4
à écrit le 26/12/2012 à 17:01
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Et bien si vous ne voulez pas qu'un site s'empare de vos photos, faite comme moi ne vous inscrivez pas sur ces sites, ce que le monde peut être cupide, croire aux belles paroles, pffffffffffffffffffff, et ne venez pas pleurer, maman au secours!!!!

à écrit le 26/12/2012 à 11:42
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Et dans le cadre "du toujours plus" ce sont les mêmes qui vous parlent de défense des droits des auteurs. Pillage sous l'air de c'est gratuit et vous croyez au père Noël belle époque non?

à écrit le 25/12/2012 à 15:28
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Faut en tenir une sacrée couche pour croire que ces sites collectent vos infos et vos photos pour vous faire plaisir !!! Nous vivons dans un monde de fric et tout ce qui peut se vendre se vend :-)

à écrit le 25/12/2012 à 13:58
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Un avant goût des nouvelles CGU Facebook ?

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