New York, Londres Paris, Berlin plus sexy que jamais pour les start-up

New York concurrence la Californie. Sa « Silicon Alley » se situe, entre autres, dans le quartier de Flat Iron, en plein coeur de Manhattan. En Europe, à Londres, à Berlin ou à Paris, on bataille aussi pour dérouler le tapis rouge aux start-up. Un enjeu clé pour l’emploi et le dynamisme de ces métropoles mondiales.
La Silicon Valley voit son attractivité décroître au profit de nouvelles métropoles./ DR

Les jeunes entrepreneurs français du Net, soutenus par l'effet Xavier Niel, croient au potentiel de Paris pour attirer les start-up. Le fondateur de Free - qui voit la France comme un « paradis fiscal pour entrepreneurs », crée une école d'informatique et veut, avec la ville de Paris, installer 1.000 start-up dans la Halle Freyssinet (13e) - est un exemple reconnu à l'étranger.

Du coup, Paris Tech City est de plus en plus prise au sérieux. Et si le pays des 35 heures, mais aussi des ingénieurs, réussissait à faire sa Silicon Alley…

Conscient du potentiel des jeunes diplômés français, qu'on s'arrachait hier dans la finance et aujourd'hui dans les start-up de sa « Tech City », le maire travailliste de Londres, Boris Johnson, a lancé en octobre une opération « red carpet » pour dérouler le tapis rouge aux entrepreneurs qu'il invite à quitter la France, ce pays de « sans-culottes » selon lui, où la fiscalité des personnes physiques jouerait un rôle de repoussoir.

Des avantages fiscaux ne sont pas les seuls atouts

L'attractivité ne se juge pourtant pas sur la seule question fiscale, même si celle-ci est prise au sérieux depuis le revirement de François Hollande sur les plus-values de cession. C'est aussi et surtout une affaire d'écosystème, de qualité de vie et de possibilité de faire grandir les jeunes pousses du Web sur un marché mondial où l'anglais est la langue naturelle.

Une start-up, c'est avant tout de l'énergie, de la matière grise et de l'innovation. Paris n'est de ce point de vue pas mal placé, en tant que métropole monde, face à Londres ou à Berlin, même si rien n'est gagné d'avance.

Avec Fleur Pellerin à Bercy, les « start-uppers » français ont en tout cas trouvé une alliée. Ce que l'on voit se dessiner, c'est une nouvelle répartition des cartes. Beaucoup de Français partis hier travailler dans la Silicon Valley vont désormais vers New York, pour profiter de l'environnement créatif de la « ville qui ne dort jamais » et de l'une des plus grandes places financières du monde, qui vient d'accueillir sur le Nasdaq Criteo, la pépite française de la publicité en ligne. Paris et sa région ne peuvent la concurrencer dans ce domaine, mais ont d'autres atouts pour être au coeur de cette compétition. Le principal défi est sans doute moins l'impôt que la législation du travail, dans un univers où la flexibilité est le maître mot.

>>> NEW YORK : la "Silicon Alley" décolle

>>> LONDRES : la "Tech City" gâte les investisseurs

>>> BERLIN : la "Silicon Allee" dans les starting-blocks

>>> PARIS : la "Halle Freyssinet" comme nouvel étendard

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Commentaires 2
à écrit le 13/11/2013 à 15:10
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Oui, surtout les loyers vraiment super sexy à Paris..... et puis les salaires franciliens 40% plus élevés qu'à Bar-le-duc ou à Brest. Et les collaborateurs dont "l'energie créatrice" est pompée par 3 heures de transports en commun par jour, quand ils...

à écrit le 13/11/2013 à 14:39
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Boris jonhson Maire travailliste?

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