En France, "Netflix doit se plier aux régulations" (Filippetti)

La ministre de la Culture a déclaré que le groupe américain de vidéos en ligne devrait accepter de suivre les règles éditées par le droit français s’il veut s’installer sur le territoire national.
Si Netflix ne respecte pas le droit français, "tout un arsenal de mesures est à notre disposition", a mis en garde la ministre de la Culture.

Aurélie Filippetti pose ses conditions. La ministre de la Culture a indiqué, dans une interview au Journal du Dimanche, que le le site américain de films en streaming devra "se plier aux régulations"  françaises s'il veut s'implanter sur le sol national :

"Je ne suis pas fermée aux nouveaux acteurs du numérique, surtout lorsqu'ils proposent une offre légale de films et de séries, une de mes priorités pour lutter contre le piratage", a indiqué la ministre. "Mais s'il veut s'installer ici, Netflix doit se plier aux régulations qui font le succès de nos industries, notamment en matière de financement de la création. C'est une condition sine qua non pour préserver notre écosystème unique."

L'arrivée en France de Netflix est un scénario de plus en plus probable. Le site de vidéos en ligne fait l'objet de spéculations depuis longtemps et, début décembre, des représentants du groupe américain ont été reçus à l'Elysée à leur demande.

Netflix ne doit pas être "un passager clandestin"

"Netflix doit être un acteur supplémentaire du système, pas un passager clandestin qui profite sans abonder la création française", a insisté Aurélie Filippetti.

La ministre reste "persuadée que Netflix jouera la carte de la légalité et ne se comportera pas en pirate". A défaut de quoi, "tout un arsenal de mesures est à notre disposition", a-t-elle rappelé.

"La plateforme devra s'approvisionner en films français pour séduire le public hexagonal, ce qui est positif. Mais Netflix devra aussi favoriser le développement de la diversité culturelle, comme le font les salles de cinéma, les chaînes de télévision et des plateformes françaises comme CanalPlay Infinity, VidéoFutur, FilmoTV, UniversCiné, en diffusant un certain nombre d'œuvres françaises et européennes".

Des atouts inquiétants

Au pays de l'exception culturelle, où le financement du cinéma dépend largement des chaînes de télévision, souligne le Journal du Dimanche, les atouts de Netflix inquiètent. Le site américain bénéficie d'un catalogue de films au choix inégalé, investit dans des séries à grand succès telle House of Cards, et s'assure un contenu toujours a la pointe du goût des consommateurs grâce à des algorithmes ultra-performants.

Mercredi 22 janvier, la société américaine annonçait des résultats trimestriels bien meilleurs qu'attendus et indiquait prévoir une "expansion importante en Europe, au plus tard cette année".

L'ancien loueur de DVD compte 33 millions d'abonnés aux États-Unis et près de 11 millions d'adeptes dans le reste du monde. En Europe, Netflix est déjà présent en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves.

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Commentaires 3
à écrit le 28/01/2014 à 16:56
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Comme on disait chez les Soviets : " A ma botte ou tu meurs !" . Notre Administration post-soviétique ne laisse aucune liberté. Etouffer, est le rôle exclusif de l'Etat français. Etouffer l'imagination, étouffer l'initiative, étouffer les bénéfices (...

à écrit le 27/01/2014 à 15:34
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Pour une ministre de la culture, chapeau, regulation est un terme anglais et non français qui signifie réglementations.

à écrit le 27/01/2014 à 14:51
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Il devrait quitter la France comme le font toutes entreprises étrangères en attendant 2017 ou avant peut être si on a de la chance.

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