Pages, tendances, Fans : des tarifs pas toujours "sociaux"

Vous rêvez de figurer dans le top des tendances de Twitter, des sujets qui font le buzz, au-dessus du mot-clé d'un match de foot, du nom du nouveau boss de Microsoft ou de Julie Gayet ?
Le "Like" géant présent au siège social de Facebook. / DR

Il suffit de débourser 7.500 euros et votre « hashtag » sera placé en tête, avec la mention « sponsorisé », sur le fil d'actualité de tous les « twittos » français, toute une journée. C'est le prix que réclame Twitter en France, pas plus, pas moins : il n'y a pas d'enchères et il arrive qu'il ne trouve pas preneur.

Aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, c'est 20.000 euros et plus de 200.000 dollars aux États-Unis ! Il est possible de grimper dans le top sans payer, à condition de faire beaucoup parler de vous ou de votre produit, avec une annonce fracassante (la 4G à prix cassés) ou très attendue (le nouvel iPhone), une photo ou vidéo drôle, belle ou polémique.

Si tu payes, on "like"

Sur les réseaux sociaux, il y en a pour tous les budgets, puisque les marques peuvent utiliser des outils gratuits, la page, le compte, et plafonner leurs dépenses, par jour ou sur une campagne. Les annonceurs ne paient qu'à la performance : en cas de clic, de « j'aime » ou de « retweet » (partage sur son fil) ou en fonction du nombre de fans ou de explique David Dewilde, directeur conseil en réseaux sociaux chez Digitas LBi.

« Certaines marques dépensent plusieurs dizaines de milliers d'euros par mois », relève Delphine Gatignol, de la société d'analytique SocialBakers.

En France, les annonceurs auraient dépensé 140 millions d'euros en publicité dans les réseaux sociaux, selon l'observatoire de l'ePub réalisé par PwC pour le syndicat des régies Internet.

Il y a aussi l'achat de fans ou de followers, proposé sur Internet « à partir de 19,90 euros les 1000 fans », plus cher s'ils sont 100 % français (1000 fans pour 99 euros). « Le nombre de fans ne doit pas être le but en soi : il vaut mieux avoir des fans vraiment intéressés », conseille l'expert de Digitas.

Selon le dernier rapport de Brian Solis, le gourou des médias sociaux, la moitié des entreprises dépense moins de 500.000 dollars par an, 10 % se situent entre 1 à 5 millions de dollars et 5 % plus de 5 millions : s'y trouveraient notamment Nike et les marques de sodas. Et peut-être le constructeur GM, revenu sur Facebook après avoir supprimé son budget de 10 millions à grand fracas en 2012. Coca-Cola est le cas d'école de Facebook.

« Aujourd'hui, nous avons démontré qu'au-delà de la conversation, Facebook peut générer des ventes grâce à des capacités de ciblage et des formats médias engageants », assure ainsi Manuel Berquet-Clignet, le directeur marketing de Coca-Cola en France, dont la page rassemble plus de 3,4 millions de fans.

« Chaque euro investi lui rapporte 2,74 euros en sortie de caisse, soit un retour sur investissement 3,6 fois plus élevé que celui de la TV », affirme le réseau social. Il y aura aussi bientôt des spots vidéo de 15 secondes sur Facebook et les prix devraient osciller entre 1 million et 2,5 millions de dollars par jour ! Des niveaux dignes du Super Bowl : 4 millions les 30 secondes...

 

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Commentaire 1
à écrit le 25/11/2014 à 11:26
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Les prix des hashtags sponsorisés sur Twitter ont augmenté. On se situe au dessus de 10k€ maintenant et c'est variable en fonction des jours. :-)

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