Le fisc américain traque maintenant les fraudeurs sur les réseaux sociaux

Publier les photos de sa dernière voiture sur Facebook peut comporter des risques aux États-Unis, surtout si l'on a des choses à cacher à l'IRS (Internal Revenue Service), l'agence fédérale chargée de collecter l'impôt sur le revenu et les taxes.
Laszlo Perelstein
La page Facebook de l'IRS compte un peu plus de 23.000 "J'aime", contre 4.000 pour son équivalent français.

Aux Etats-Unis comme partout ailleurs, l'évasion fiscale est un problème auquel fait face le gouvernement. L'IRS (Internal Revenue Service), l'organisme du fisc américain, pourrait toutefois avoir trouvé une parade : scruter les réseaux sociaux, d'après plusieurs rapports faisant part de cette nouveauté, explique le site du programme radio financier Marketplace.

Twitter, Facebook, Instagram et consorts sont une véritable mine d'or pour l'IRS, en recherche constante d'éventuels fraudeurs. L'organisme ne va toutefois pas fouiller un par un les profils mais procède à l'exploitation informatisée de données.

Recroiser les données

"Il ressort de ses déclarations publiques et d'autres rapports, que [l'IRS] utilise les données pour rassembler les profils ou candidats probables pour un examen plus approfondi", explique à Marketplace Benham Dayanim, spécialiste de la vie privée et des données du cabinet d'avocats Paul Hastings.

Un grand nombre de tweets, photos ou statuts sur l'acquisition d'une nouvelle voiture, maison ou TV 3D risque donc d'attirer l'attention du fisc. Une prise de risque supplémentaire à éviter pour les fraudeurs, d'autant plus que l'IRS a la possibilité de recouper ces données avec celles déjà en sa possession comme le numéro de Sécurité sociale, le dossier de santé, l'état des comptes en banque ainsi que les propriétés, liste Marketplace.

Lecture des emails

La situation aurait toutefois pu être pire pour les Américains fraudeurs : l'an passé, l'IRS a fait la demande de pouvoir lire les emails et informations privées sur les réseaux sociaux, comme le rapportait en 2013 le site d'actualité Cnet. Une disposition qui lui a été refusée face à la levée des boucliers d'organisations de défense des libertés civiles, ce qui n'empêche pas l'organisme de surveiller tout ce qui est public.

En France, les déclarations de revenus en ligne sont ouvertes depuis le 16 avril. Avis aux fraudeurs potentiels, il est encore temps de changer les paramètres de sécurité de leurs comptes sur les réseaux sociaux. Une mesure de sécurité, au cas où le fisc français essaierait de s'inspirer de son voisin américain.

Laszlo Perelstein

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Commentaires 6
à écrit le 27/04/2014 à 12:22
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En quoi tout ça est nouveau? Tout le monde le savait. En fait c'est une bonne façon de détourner bien des choses de l'œil humain pour lui faire regarder dans la direction que les hauts responsables auront choisit a l'avance. Presque du genre a invent...

à écrit le 26/04/2014 à 11:35
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Comme le dirait l'adage: vivons heureux, vivons cachés! Ceci est une non information car il est de notoriété publique que les géants de l'internet travaillent pour le gouvernement américain.

à écrit le 26/04/2014 à 10:50
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Les états-unis copient la France pour ce qui est de la surveillance, de la délation et de l'arbitraire!

à écrit le 26/04/2014 à 9:45
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Il est clair que les fraudeurs ne risqueraient rien s'ils planquaient au Delaware... Sinon, merci du conseil en fin d'article. Il faut frauder, histoire de se mettre à la mode...

à écrit le 26/04/2014 à 8:45
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Avec Obama aux USA on en est aux pires annees des soviets.

à écrit le 25/04/2014 à 20:27
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ca fait un peu penser a ces ministrse ' qui ont honte de leur pauvrete' et qui exhibent des philippe patek, rolex, blancpain sur les photos des reunions auxquelles ils participent...

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