La Russie aurait piloté des cyberattaques contre l'Allemagne

Le renseignement intérieur allemand suspecte les autorités russes d'être derrière une grande campagne de cyberattaque. Certaines opérations s'étalent sur une période allant de sept à onze ans.
Depuis quelques années déjà, plusieurs rapports avaient prévenu que les États constituent les plus grands pirates en matière de cyber-espionnage.

Des "indices" portent à croire que les autorités russes sont derrière une campagne de cyberattaques sous le nom Sofacy/APT 28, qui a notamment visé la chambre basse du parlement allemand, a annoncé vendredi le renseignement intérieur allemand.

Des opérations de très longue durée

"Une des campagnes les plus actives et agressives du moment est la campagne Sofacy/APT 28. L'Office de protection de la Constitution (renseignement intérieur, ndlr) y voit des indices d'un pilotage étatique russe", selon un communiqué qui dépeint aussi des "cyberattaques des services de renseignements russes" pour "gagner des informations stratégiques".

Toujours d'après ce document, ces cyberattaques "font partie d'opérations d'ampleur internationale qui visent à gagner des informations stratégiques". Et d'ajouter :

"Certaines de ces opérations ont pu être remontées sur une période allant de sept à onze ans."

Institutions gouvernementales, télécoms, énergéticiens...

Le Bundestag, chambre basse du Parlement allemand, a notamment été visé par le cheval de Troie Sofacy au printemps 2015 qui a "compromis son réseau de données". Le renseignement intérieur allemand a aussi cité "la campagne Sandworm" qui elle a un "objectif de cyber-sabotage".

"Outre des institutions gouvernementales, les objectifs (d'attaques) sont des entreprises de télécommunications, des énergéticiens ainsi que des universités et des institutions éducatives", note la même source.

"La sécurité informatique d'institutions gouvernementales, administratives, économiques, scientifiques et de recherche sont menacées en permanence", relève le chef des renseignements allemands Hans-Georg Maassen, constatant que désormais "les services de renseignement russe se montrent enclins au sabotage".

Depuis quelques années déjà, plusieurs rapports avaient prévenu que les États constituent les plus grands pirates en matière de cyber-espionnage. Selon le "Data Breach Investigation Report" publié en 2014 par le câblo-opérateur américain Verizon, en 2013, les pays d'Europe orientale, notamment russophones, étaient soupçonnés dans 21% des cas. L'Allemagne ne fait pas figure d'exception.

>> Lire aussi Cyber-espionnage : les États sont les plus grands pirates

(avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 4
à écrit le 13/05/2016 à 20:28
Signaler
C'est vrai que ce ne sont pas les Etats-Unis qui espionneraient leurs alliés européens en mettant sur écoute les téléphones portables des chefs d'Etats occidentaux, le chancelier allemand en tête... Et on sait très bien que la France n'a pas de servi...

à écrit le 13/05/2016 à 17:54
Signaler
@ BONJOUR A TOUTES ET A TOUS : Et voilà le grand retour de la guerre froide avec les américains en donneur de leçon ! question espionnage ils se situent tout en haut de l'échelle : ils ont même espionné notre président normal remarquez pour ce qu'...

à écrit le 13/05/2016 à 15:23
Signaler
Toutes ces attaques et insinuations vis-à-vis de la Russie me laisse penser que l'on prépare psychologiquement la population à une guerre. J'espère me tromper :-)

à écrit le 13/05/2016 à 15:07
Signaler
Disons que si on remplaçait "Russie"par "Etats-Unis" l'article serait plus cohérent, ces voyous sont bien connus pour leur intrusion permanente dans la technologie, les contrats commerciaux, les politiques, les mœurs, les modes de vie européennes... ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.