Le patron de Vivendi nie toute "concertation" avec Niel sur Telecom Italia

Arnaud de Puyfontaine, dans un entretien accordé au quotidien italien Corriere della Sera, a rejeté toute stratégie commune avec le patron de Free, Xavier Niel, après sa montée au capital (plus de 15%) dans Telecom Italia. Vivendi possède plus de 20% du capital de l'opérateur italien.
Arnaud de Puyfontaine en compagnie de Vincent Bolloré.

Le groupe Vivendi n'a pas agi "de concert" avec Xavier Niel, le patron de Free, dans le dossier Telecom Italia (TI), a affirmé son président Arnaud de Puyfontaine, dans un entretien au Corriere della Sera du week-end.

"Je confirme de la manière la plus formelle que Vivendi n'a pas agi de concert avec Niel", a-t-il souligné, précisant que Vivendi se considérait comme "investiteur à long terme".

"Nous avons été surpris quand nous avons appris que Niel avait augmenté sa participation (potentielle, Ndlr) dans le capital de Telecom Italia" (à plus de 15%, a dit Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi, au quotidien milanais.

"Cela ne change pas les plans de Vivendi"

"Ce fut vraiment une surprise mais cela ne change absolument pas les plans de Vivendi", actionnaire principal de Telecom Italia avec 20,031% du capital, a-t-il assuré.

Un temps annoncé comme une cible des groupes Orange ou Altice, Telecom Italia, un des opérateurs les plus attractifs en Europe, attire les convoitises.

Vendredi soir, après la confirmation par l'autorité boursière italienne (Consob) que Xavier Niel possédait désormais possiblement 15,143% de TI, le gouvernement italien a dit suivre "avec attention l'évolution de la situation".

"L'intérêt du pays est que tout changement dans la composition de l'actionnariat (...) réponde à des critères de renforcement industriel d'une société, comme Telecom, stratégique pour le développement du système de télécommunications italien", a ajouté le sous-secrétaire à la présidence du Conseil, Claudio De Vincenti.

Soutenir les projets dans la fibre optique

A ce sujet, Arnaud de Puyfontaine s'est voulu rassurant: "je veux redire aux actionnaires et aux cadres de TI, ainsi qu'au gouvernement italien que Vivendi est dans Telecom pour soutenir ses projets quant à la fibre optique et parce que nous croyons très fort à la collaborations entre les compagnies de télécommunications et les groupes de médias".

"Nous voulons faire partie du développement de Telecom Italia", a-t-il insisté, Vivendi n'ayant caché sa volonté de rapprochement du groupe recentré sur les médias et la production de contenus avec des opérateurs télécoms.

(Avec AFP)

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