A demi-mot, le site de microblogging a reconnu que les tweets polémiques de Donald Trump lui avait permis de se refaire une notoriété. "Nous adorerions que chaque dirigeant mondial utilise Twitter comme principal moyen de communication pour parler à ses électeurs", a déclaré lundi à Bloomberg TV Anthony Noto, directeur des opérations de Twitter. "Plus cela se produira, mieux nous pourrons montrer ce qui se passe dans le monde."
Lors de la présentation de ses résultats trimestriels la semaine dernière, Twitter a assuré avoir bénéficié en 2016 de l'affluence "d'utilisateurs nouveaux et ressuscités qui suivent des comptes traitant de la politique et de l'actualité", surtout aux Etats-Unis. Alors que la croissance du nombre d'utilisateurs actifs mensuels était en berne depuis un an, le petit oiseau bleu a gagné 9 millions d'utilisateurs pendant le premier trimestre 2017. Twitter revendique désormais 328 millions d'abonnés.
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Twitter, la "ligne de communication directe" de Trump
"Avoir un président élu sur notre réseau, qui l'utilise comme une ligne de communication directe, permet à tous de voir ce qui se passe dans son esprit. Je pense que c'est intéressant, fascinant, déclarait à Recode Jack Dorsey, PDG de Twitter, moins d'un mois après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. "Je n'ai pas vu cela auparavant." Jack Dorsey évoquait alors "un coup de projecteur" sur Twitter grâce à l'élection présidentielle américaine.
Donald Trump peut se targuer d'avoir 28,6 millions d'abonnés sur son compte Twitter - contre 16,9 millions d'abonnés début décembre. Dans sa première interview en tant que président des Etats-Unis, il a affirmé que les réseaux sociaux l'ont aidé à remporter l'élection en lui permettant d'atteindre une large audience. Mais son public se lasse-t-il du ton acerbe du président américain ? Selon une étude publiée jeudi dernier par l'agence Huge, le taux d'engagement de ses tweets - correspondant aux nombres de mentions, favoris et retweets - a dégringolé de 72% pendant les 100 premiers jours de son mandat.
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