Les marques surfent sur la fièvre Pokémon Go pour saisir les opportunités

Conséquence de son succès retentissant, l’application qui permet de chasser des monstres virtuels partout dans le monde éclabousse de nombreux secteurs économiques. Plusieurs marques se saisissent déjà de cette opportunité pour booster leur activité.
Pierre Manière
Depuis quelques semaines, des services nouveaux apparaissent pour aider les joueurs à capturer des Pokémon.

C'est une tornade comme on en voit peu dans le monde des jeux vidéo. Depuis son lancement début juillet, Pokémon Go a déjà converti des millions de joueurs à travers le monde. Quand bien même l'appli n'est pas encore officiellement sortie en France, on croise souvent, à Paris, des joueurs de tous les âges. Les yeux rivés sur leurs smartphones, ils chassent des Pikachu, Roucool, Rattatac et autres bestioles virtuelles. L'objectif étant de dénicher les plus rares et les plus puissantes, pour les élever, booster leur niveau avec des « bonbons » spéciaux, pour in fine flanquer une racler aux bébêtes des autres joueurs.

Dans ce jeu, les Pokémon sont « cachés » un peu partout dans les villes et les campagnes. Pour mener à bien leur chasse, les joueurs doivent régulièrement passer par des « Pokéstop » pour collecter des objets, et des « arènes » pour affronter d'autres fans. Ces lieux sont géolocalisés dans des endroits bien précis, comme des églises, des kiosques à journaux, ou même des locaux à poubelles...

La « valeur virtuelle » des biens immobiliers

Dans la mesure où un « Pokéstop » se régénère toutes les 5 minutes, on comprend bien, par exemple, l'avantage d'un joueur accro à vivre au-dessus de l'un d'entre eux. De même, un « gamer » qui réside au-dessus d'une arène pourra s'y rendre quand il veut, sans bouger les fesses de son canapé. Alors les appartements proches de ces endroits-clés vont-ils voir leur valeur flamber ? Cela apparaît un chouïa dément... Toutefois, certains loueurs et vendeurs capitalisent déjà sur la « valeur virtuelle » de leurs biens dans leurs petites annonces. Aux Etats-Unis, non loin de la ville de Lansing, dans le Michigan, l'une d'entre elle en fait carrément son premier argument commercial, comme l'a remarqué le site Immo2.pro : « Nous avons le meilleur pour vos chasses aux Pokémon ! » Avant de préciser que de nombreuses bébêtes se trouvent dans les parages.

Pour les marques, jouer sur la fièvre Pokemon Go constitue aussi un bon moyen d'attirer les clients. C'est le cas de Monoprix, qui a distribué vendredi dans un de ses hyper parisien des « kits de dresseur », constitués de crèmes solaires, de bouteilles d'eau, de pansements et de batteries externes pour smartphone. Bref, tout le nécessaire pour chasser des Pokémon sous un soleil de plomb, ce qui a attiré un grand nombre de fans. Dans un registre plus ambitieux, McDonalds a négocié un partenariat avec Niantic, qui a réalisé l'application, pour transformer ses restaurants en « arènes » au Japon. De quoi pousser les joueurs nippons à délaisser les ramens pour engloutir davantage de burgers « made in USA ».

De nouveaux business

Autre tendance : l'arrivée de « mini-jobs » entièrement dédiés au monde merveilleux de Pikachu. Au pays de l'oncle Sam, des entrepreneurs ont lancé un service, Pogopgh, pour amener en voiture les joueurs vers les lieux les plus intéressants pour attraper des Pokémon. « On emmène les gens vers les Pokéstop les plus populaire du coin, où on sait qu'il y a des Pokémon difficile à trouver. On les emmène aussi dans des arènes pour qu'ils puissent y déposer leurs Pokémon et augmenter leur niveau », a précisé un des fondateurs de Pogopgh à ABC News.

Dans un autre genre, une personne s'est spécialisée dans « l'éclosion d'œufs sur Pokémon GO » ! Il faut savoir que dans ce jeu, lorsqu'on gagne des œufs, il faut marcher plusieurs kilomètres pour les faire éclore, ce qui permet de remporter parfois des monstres très rares. Dans une annonce publiée sur Leboncoin.fr, un certain « MAITREPOKEMON » croît avoir flairé un filon. Il propose, sans rire, de faire éclore les œufs des intéressés à raison d'un euro par kilomètre parcouru ! « En effet je suis plutôt bon marcheur, je viens d'investir [...] dans de bonnes chaussures de marche », précise-t-il. Reste que les fans devront se montrer prudents au regard des nombreuses arnaques qui ne manqueront pas de polluer la Toile.

Pierre Manière

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Commentaire 1
à écrit le 24/07/2016 à 23:51
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On vit Vraiment dans un Monde de Tarés ...., les + clairvoyants font des affaires sur la connerie Humaine .....

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