Mark Zuckerberg fait un pas de plus vers la politique

Le patron de Facebook vient de recruter le démocrate Joel Benenson, ancien sondeur de Barack Obama avant de diriger la stratégie de campagne d'Hillary Clinton. Une embauche qui relance les spéculations sur l'envie de Mark Zuckerberg de briguer un mandat à la Maison Blanche.
Anaïs Cherif
En janvier 2017, le fondateur et PDG de Facebook s'est fait une promesse : se rendre dans tous les États américains qu'il n'a jamais visités.

Malgré les démentis, les rumeurs s'amplifient. Et pour cause : le patron superstar de Facebook, à qui la presse américaine prête des envies de Maison Blanche, ne cesse de recruter du côté des politiques. Mark Zuckerberg vient d'embaucher le démocrate Joel Benenson, en tant que consultant pour sa fondation philanthropique Chan Zuckerberg Initiative, dévoile Politico. Créée en 2015 avec sa femme, Priscilla Chan, cette organisation vise à "promouvoir l'égalité" selon leur site Internet. Si le rôle de Joel Benenson reste flou au sein de la fondation, le démocrate de 65 ans peut faire valoir son expérience dans le monde politique.

Joel Benenson a été le sondeur en chef de Barack Obama, avant de prendre la tête de la stratégie de campagne d'Hillary Clinton pour l'élection présidentielle américaine en 2016. "En tant qu'organisation philanthropique axée sur un certain nombre de questions de fond, y compris la réforme de la science, de l'éducation, du logement et de la justice pénale, tout effort de recherche que nous entreprenons sert à soutenir ce travail", s'est justifié auprès de Politico une porte-parole de la Chan Zuckerberg Initiative.

Recrutement de l'ancien directeur de campagne d'Obama

En janvier déjà, Mark Zuckerberg a recruté en tant que lobbyiste David Plouffe - directeur de la campagne présidentielle de Barack Obama en 2008, avant de devenir son conseiller entre 2011 à 2013. L'intéressé expliquait alors sur sa page Facebook que "son travail sera de trouver des moyens créatifs pour élever la voix de ceux qui veulent construire un futur meilleur". Dans la foulée, le fondateur de Facebook a fait appel à l'avocat Ken Mehlman pour prendre la tête du conseil d'administration de sa fondation. Ancien directeur de campagne de George W. Bush en 2004, il a ensuite été directeur du comité national républicain. Amy Dudley, l'ancienne conseillère en communication du sénateur de Virginie, Tim Kaine, fait aussi partie de l'équipe de la fondation.

Mark Zuckerberg, que l'on a connu plus discret devant les caméras, n'hésite plus à prendre position sur des sujets de société. Durant la campagne présidentielle américaine, il est sorti de la neutralité revendiquée par Facebook à "titre personnel". A l'image de la Silicon Valley, majoritairement démocrate, Mark Zuckerberg avait fustigé le discours de Donald Trump. Il s'est aussi positionné en faveur du revenu universel en mai dernier lors d'un discours à Harvard.

Tournée des États américains

Tel un politicien, le patron de Facebook s'est engagé en janvier à se rendre dans tous les États américains qu'il n'a jamais visités, accompagné de son épouse. Au cours de sa tournée, il s'affiche volontiers en faisant du jardinage au Texas ou ouvrant des poissons en Alaska... Mais Mark Zuckerberg a aussi effectué des visites plus symboliques, en se rendant par exemple dans une usine d'assemblage Ford près de Détroit, une ville clé dans l'État du Michigan, gagné par Donald Trump lors de l'élection présidentielle.

Les intentions politiques prêtées à Mark Zuckerberg ont été démenties par le principal intéressé fin janvier dans une interview accordée à Buzzfeed. Il se disait concentré à "la construction de notre communauté sur Facebook et au travail pour la Chan Zuckerberg Initiative". Quatre mois plus tard, il réitère son démenti sur sa page Facebook, en évoquant sa tournée des États américains. "Certains d'entre vous ont demandé si ce défi signifie que je suis candidat à un poste public. Je ne le suis pas." En avril 2016, les règles de gouvernance ont pourtant été modifiées chez Facebook. Elles permettent à son fondateur de garder le contrôle de son entreprise - quand bien même il quitterait son poste pour moins de deux ans s'il était appelé pour "un poste de responsabilité gouvernementale". De quoi alimenter encore davantage les spéculations.

| Lire aussi : États-Unis : Mark Zuckerberg a-t-il des ambitions politiques ?

Anaïs Cherif

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Commentaires 2
à écrit le 06/08/2017 à 9:23
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Elu avec 66,6 % a New York city...exclusivement.

à écrit le 04/08/2017 à 19:44
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Forcément il va se diriger vers la politique, il est l'emblème ancien du nouveau silicon valley, MZ est bien placé pour défendre le droit du higtech aux usa, c'est un pionnier, visionnaire ? Je ne pense pas que ça soit un visionnaire, les Usa sont ...

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