UGC met du bel canto dans ses salles

Comme déjà plusieurs centaines de salles qui diffusent des spectacles ou des matches de foot, l'exploitant français s'est décidé à ouvrir sa programmation à la retransmission sur grand écran d'opéras. La première aura lieu le 4 novembre avec "La Traviata" enregistrée à la Scala de Milan.

«Nous sommes les derniers à prendre cette initiative», admet sans complexes le directeur général d'UGC Alain Sussfeld. L'exploitant de cinéma va à son tour proposer des spectacles : désormais, 16 salles du circuit (soit au total 7.000 places) proposeront un opéra par mois, le jeudi soir.

Première le 4 novembre avec une «Traviata» captée à la Scala de Milan. Les opéras seront diffusés avec un entracte, sans publicité, et en numérique, mais pas en relief. Pour l'occasion, le pop corn disparaîtra au profit de champagne et de sandwiches. La place sera vendue 28 euros, un tarif qui descendra à 20 euros pour 10 opéras, voire 10 euros pour les moins de 26 ans. «UGC a choisi le jeudi car c'est un jour creux pour les entrées de cinéma. Mais nous ne diffuserons jamais autre chose que des films le samedi soir», a promis lundi Alain Sussfeld. En cas de succès, il songe à diffuser des ballets, mais se dit «allergique à toute reprise sportive».
 

137.000 entrées en 2009

D'ores et déjà, des spectacles, des rencontres sportives... sont proposés par plusieurs centaines de salles. Au total, cela a représenté 137.000 entrées en 2009, avec une recette moyenne de 16,1 euros, bien meilleure que pour un film (6,14 euros en moyenne).
Le leader du secteur, Ciel Ecran (qui appartient à Europalaces, filiale de Pathé et Gaumont), dit proposer ses programmes à plus de 200 salles. En 2010, il doit atteindre l'équilibre, après avoir perdu 40.000 euros en 2009, sur un chiffre d'affaires de 3 millions (+36%). Il a notamment conclu des accords avec le Metropolitan Opera de New York, dont les représentations sont proposées en direct le samedi soir à 27 euros dans 41 salles Gaumont et Pathé. Ou encore avec le ballet de l'Opéra de Paris (22 euros). Lors du Mondial, des matches ont aussi été proposés pour une quinzaine d'euros.

Décret cet automne

Le phénomène du «hors film» reste marginal (moins de 0,1% des entrées totales) mais progresse rapidement (environ +30% au premier semestre 2010) avec l'installation de projecteurs numériques, suscitant l'inquiétude du reste de la filière. Un décret sur le sujet doit paraître cet automne. Il prévoit que la salle ne touchera pas de subventions (au titre de l'aide dite automatique), lorsqu'elle diffusera un match. En revanche, un spectacle vivant ou un téléfilm comptera autant qu'un film.

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