Les nouvelles prétentions numériques du roi français du porno

Le producteur de films X Marc Dorcel vient de lancer son application sur les télévisions connectées. Il mise aussi sur la 3D.
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Haute-définition, 3D relief, télévisions connectées, l'industrie du X est souvent à l'avant-garde de l'innovation technologique. « Nous avons développé notre plateforme de Smart TV et nous lançons la première application sur les téléviseurs connectés de Panasonic », indique Grégory Dorcel, le directeur général du groupe Marc Dorcel. La nouvelle application donne accès à la plate-forme de vidéo à la demande en 3D lancée fin décembre. Pour le moment, c'est le groupe qui prend en charge le paiement, mais « Panasonic prépare une plate-forme de transactions maison ». Pour que la 3D constitue une révolution par rapport à la 2D, le groupe Marc Dorcel a fait le choix particulier du « jaillissement », par opposition à « la profondeur de champs » utilisée dans des films comme « Avatar ». Là, lorsque le télespectateur met ses lunettes, il a l'impression très réaliste que les acteurs sortent de l'écran, s'invitant autour de lui dans son salon. Une mise au point technique délicate qui a demandé 6 à 8 mois de travail. «Dans la 3D, l'image doit être parfaite, sinon cela donne mal à la tête », complète Grégory Dorcel. Les films en jaillissement 3D durent d'ailleurs 30 minutes, contre 90 minutes pour les formats classiques.

« Les coûts de tournage doublent. Si vous comptez la post-production, vous multipliez les prix par quatre », indique Grégory Dorcel. Alors qu'un film X classique de Marc Dorcel coûte entre 60.000 et 250.000 euros, le groupe a dépensé 1,5 million d'euros pour tourner 100 films 3D. « Je ne crois pas au mélange 2D/3D. Il faut des programmes particuliers, car c'est un loisir spécifique », explique le directeur général. Lancée en décembre, la plateforme 2D/3D est disponible chez Free, Numéricable et SFR, et en 2D chez tous les opérateurs français. Le divertissement est onéreux, chaque client déboursant 29 euros par mois pour accéder de manière illimitée à 500 ou 600 programmes 3D et 2D. Mais Marc Dorcel revendique déjà plusieurs milliers d'abonnements chez chaque opérateur. Dans un secteur où le piratage représente « 90 % du marché », selon Marc Dorcel, la différenciation est cruciale. « Nous réalisons 23 millions d'euros de chiffre d'affaires essentiellement sur les plates-formes de vidéo à la demande, nous avons lancé les premières en 2001, et une marge de 15 %. Il y a 5 ans, le DVD représentait 75 % de nos revenus. Aujourd'hui, cela a quasiment disparu », explique le fils du fondateur. 

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Commentaires 3
à écrit le 09/04/2011 à 18:57
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jaillissement la profondeur de champs que des termes appropriés :)

à écrit le 09/04/2011 à 8:09
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Quelle révolution ! C'est beau, j'en ai les larmes aux yeux..

à écrit le 09/04/2011 à 8:09
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Quelle révolution ! C'est beau, j'en ai les larmes aux yeux...

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