Rentrée agitée pour les télés et les radios. Un afflux de nouvelles têtes, de nouvelles voix font leur apparition dans les grilles de programmes. A l'origine de ce mercato particulièrement animé : l'arrivée de nouveaux patrons. En radio d'abord, Denis Olivennes a remplacé Alexandre Bompard à Europe 1 en novembre 2010. Un changement qui a provoqué une série de départs : Marc-Olivier Fogiel, Nicolas Demorand, Marie Drucker, Frédéric Taddeï, Aline Afanoukoé...

Résultat : toute la matinale a fait peau neuve. Bruce Toussaint, fraîchement parti de Canal+ prend les manettes du 6-9. Laurent Ruquier, déjà à l'antenne l'après-midi dans "On va se gêner", reprend le billet de 7h55 de Guy Carlier, actuellement en tournée. Au programme, une revue de presse humoristique. Nouveau venu également dans la matinale d'Europe 1, Nikos Aliagas - qui quitte NRJ- réalisera une interview culturelle.

Une "liste noire"

L'arrivée de Jean-Luc Hees à la tête de Radio France en mai 2009 a également été synonyme de changement. Après onze ans passés sur les ondes de France Inter à animer "Le fou du roi", Stéphane Bern tire sa révérence et rejoint RTL, pour une émission quotidienne. Il est rejoint par Didier Porte. Le spécialiste des têtes couronnées avait défendu l'humoriste au moment du conflit qui l'avait opposé à Philippe Val, le patron de France Inter. Frédéric Taddéï, qui a boudé la proposition de quotidienne sur Europe 1, rejoint France Culture, où il animera une émission hebdomadaire le dimanche soir.

Mais c'est surtout France Télévisions qui a connu les plus grands bouleversements. Premier président du groupe audiovisuel public à être nommé directement par le président Nicolas Sarkozy, Rémy Pflimlin, arrivé il y a un an, a façonné ses premières grilles. Troublante coïncidence, le nouveau PDG a écarté trois animateurs dans le collimateur de l'Elysée : l'incontrôlable Eric Zemmour, Franz-Olivier Giesbert (auteur d'un pamphlet assassin sur le président) et Guillaume Durand (proche de Dominique de Villepin). Ces noms figuraient sur une "liste noire" des animateurs dont l'Elysée ne voulait plus, révélée il y a un an par "Le Point". Toutefois, la liste comprenait aussi Patrick Sebastien et Laurent Ruquier, toujours à l'antenne. Egalement sur la touche, Frédéric Taddéï, dont l'émission quotidienne "Ce soir (ou jamais !)" est passée à un rythme hebdomadaire.