BFM TV, iTélé et LCI trop laxistes sur le temps de parole du PS

L'opposition s'est largement exprimée ces derniers mois dans les médias. Trop au goût de la majorité. Or, le CSA lui donne raison. Entre la primaire socialiste et même l'affaire DSK, le parti socialiste aurait égalisé sinon dépassé le temps de parole de la majorité, au lieu des 50% autorisés.... Trois chaînes sont principalement visées.
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En 2009 et tandis que l'opposition jugeait la présence médiatique de Nicolas Sarkozy excessive, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a établi une règle. Le bloc de l'opposition devra pouvoir exister sur les ondes et à la télévision, et son temps de parole représenter au moins 50% du temps d'intervention du président de la république et de la majorité.

Seulement voilà, entre l'affaire DSK, les sénatoriales et plus spécialement la primaire socialiste, il semble que le vent ait tourné. "Dans le cadre des primaires, les heures d'antenne des candidats socialistes ont atteint sur certaines chaînes environ 150% du volume de la majorité, soit trois fois plus que ce qu'il leur est a priori permis", a expliqué Christine Kelly, responsable du dossier au CSA, dans une interview à France Soir.

Ces excès semblent avoir davantage été commis par les chaînes d'information en continu BFM TV, LCI et iTélé, contraintes du coup de venir s'expliquer devant le gendarme de l'audiovsuel ce lundi. "Les chaînes d'information ont fait leur métier. Toutes ont connu un problème d'équilibre du temps de parole difficile à respecter, sinon on ne faisait pas notre job", estime Alain Weil, patron de NextradioTV (BFMTV). "De quoi on ne nous aurait pas accusé si on n'avait pas couvert suffisamment ces primaires socialistes!", renchérit Eric Revel, directeur de LCI, chaîne d'information en continu de TF1. "Ce n'est pas facile, a-t-il expliqué à l'AFP, quand vous êtes une chaîne d'actu, prise dans le flot du traitement de l'actualité à la minute près, d'avoir l'oeil sur le chronomètre et se dire "là, il y a une déclaration importante de François Hollande, mais comme c'est le temps de parole, je ne la donne pas"".

Sanction ou pas sanction?

Ces chaînes sauront mercredi ce que le CSA leur réserve. Pas de quoi trembler toutefois car le Conseil devrait se contenter dans un premier temps de "mises en garde". Mises en garde susceptibles de se transformer en mise en demeure, puis sanction en cas de récidive de la part des chaînes incriminées. La sanction pourrait alors prendre la forme d'un communiqué d'excuses à lire à l'antenne lors d'un journal télévisé. La sanction peut aussi être financière et se traduire par la suppresssion d'une tranche de publicité ou encore d'une amende (jusqu'à 3% du chiffre d'affaires).

Pas de rattrapage au JT

Inutile toutefois pour la majorité d'espérer investir massivement les journaux télévisés. En effet, le décompte du temps de parole pour les JT étant réalisé trimestre par trimestre, les compteurs ont été remis à zéro le 1er octobre... En revanche, restent les magazines dont le décompte a lieu chaque semestre.

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