Scandale des écoutes en Grande-Bretagne : le fils de Rupert Murdoch démissionne

Nouveau camouflet pour l'empire Murdoch. A la suite du scandale des écoutes téléphoniques pratiquées dans l'un des tabloïd du groupe de presse britannique, James Murdoch, le fils de Rupert Murdoch et son principal héritier, a démissionné de la direction du bouquet de chaînes payantes BSkyB.
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Encore une démission dans l'empire Murdoch. Plusieurs mois après le scandale des écoutes téléphoniques qui a conduit à la suppression du tabloïd centenaire News of the World, celui qui était considéré comme l'héritier du groupe de presse News Corp a dû à son tour jeter l'éponge. Le fils de Rupert Murdoch, James, a quitté mardi de la direction des chaînes de télévision par satellite BSkyB.

Alors que d'anciens événements concernant News International continuent d'attirer l'attention, je suis déterminé à faire en sorte que les intérêts de BSkyB ne soient pas compromis par des questions extérieures à la compagnie, a-t-il écrit dans une lettre au Conseil d'administration.

Série noire pour News Corp.

En novembre, déjà, des actionnaires de BSkyB avaient tenté de le faire partir car ils craignaient les retombées de la polémique cré par cette affaire d'écoutes illégales. Un député britannique l'avait même qualifié de chef mafieux, en marge de l'enquête parlementaire pour laquelle James Murdoch a été endendu deux fois par une commission. A chaque reprise, le bras droit de Rupert Murdoch avait nié avoir eu connaissances des pratiques pour lesquels son groupe était incriminé. A la fin du mois de février, il avait déjà quitté son poste à la direction de News International, branche de l'empire Murdoch qui régit les journaux détenus par le groupe en Grande-Bretagne.

Cette nouvelle démission s'ajoute le départ d'une autre dauphine de Rupert Murdoch, Rebekah Brooks, qui dirigeait News of the World, et qui a été licenciée avec plusieurs millions de livres d'indemnités. Et le scandale a connu lui-même de nombreux rebondissements, avec l'arrestation de journalistes d'une autre quotidien du groupe, le Sun.

Risque d'interdiction d'antenne

Pour BskyB les effets de ces affaires pourraient être désastreux. Si le régulateur de télécoms, après son enquête, conclut que News Corp. ne constitue plus un actionnaire apte et convenable, le bouquet satellitaire pourraient même voir sa licence de diffusion supprimée. News Corp ne détient qu'une part minoritaire de BskyB (39,1%) et a déjà été contraint de renoncer à l'achat complet du groupe de chaînes aux dix millions d'abonnés.

James Murdoch, 39 ans, qui dirigeait BskyB depuis 2007 sera remplacé par Nicholas Ferguson, un ancien vice-président mais restera membre du conseil d'administration, sans fonction exécutive.

Depuis que le scandale des écoutes s'est emballé l'été dernier, l'onde de choc n'en finit pas de secouer l'empire Murdoch, jusqu'à atteindre un autre de ses tabloïdes vedette, le Sun, dont plusieurs journalistes ont été arrêtés.

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