Vivendi autorisé à racheter EMI, au prix de lourdes cessions

Bruxelles devrait donner son feu vert ce vendredi au rachat par Universal Music de son rival britannique. Mais selon le « Wall Street Journal », il devra céder l'équivalent de 60% du chiffre d'affaires de la maison de disques en Europe.
Coldplay est une signature Parlophone, la pépite d'EMI qu'Universal Music devra céder en partie.  Copyright Reuters
Coldplay est une signature Parlophone, la pépite d'EMI qu'Universal Music devra céder en partie. Copyright Reuters (Crédits : Reuters)

« C?est imminent » confirme un cadre de Vivendi. La Commission européenne devrait donner son feu vert dans les heures qui viennent au rachat par sa filiale Universal Music Group du britannique EMI. Mais selon le « Wall Street Journal », les conditions seraient draconiennes : Vivendi devrait s?engager à céder de nombreux labels et droits possédés par sa cible, l?équivalent de 60% du chiffre d?affaires en Europe d?EMI. Il semble que le groupe français soit prêt à se plier à ces conditions afin de prendre pour de bon le contrôle de la maison de disques, dont il avait annoncé le rachat en novembre 2011. Et ce d?autant plus qu?il vient de payer le 3 septembre la somme d?environ 1,2 milliard d?euros (90% de l?opération) au vendeur, Citigroup. Vivendi et UMG ne font pour l?instant aucun commentaire avant l?annonce officielle de la Commission qui pourrait intervenir vendredi midi, près d'une semaine avant la date-limite du 27 septembre.

Le joyau Parlophone serait en partie cédé, pas les droits des Beatles
Ce serait donc de lourdes concessions même si le groupe français semble surtout pressé d?obtenir le feu vert pour se mettre enfin au travail. Jusqu?ici, des sources proches du dossier évoquaient plutôt des cessions de l?ordre d?un tiers de l?activité d?EMI, au niveau mondial. Parmi les actifs concernés figureraient notamment, selon le « Wall Street Journal », un des joyaux d?EMI, une partie du label Parlophone, qui compte des artistes tels que Coldplay, The Chemical Borthers, Gorillaz et Norah Jones, comme l?avait déjà indiqué le « Financial Times » fin juillet, ainsi que plusieurs labels dont Virgin Classics, Mute et Chrysalis Records. Les droits sur les chansons de Beatles ne seraient pas dans le champ des cessions demandées en revanche. Des discussions auraient déjà commencé avec des parties intéressées, dont BMG. Le gendarme de la concurrence américain, la FTC, devrait donner également son feu vert sous peu, vraisemblablement la semaine prochaine, sans imposer de conditions.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.