Des drones pour couvrir l'actualité aux Etats-Unis aussi ?

La chaîne d'information CNN a conclu un accord avec l'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) pour tester l'usage des drones à des fins journalistiques aux Etats-Unis.
En France, certains médias utilisent d'ores et déjà des drones comme outils journalistiques.

Les journalistes ont-ils du souci à se faire ? Alors que l'utilisation privée de ces petits aéronefs sans pilote était jusque là interdite aux Etats-Unis, la chaîne américaine CNN vient d'obtenir l'autorisation de les tester pour couvrir l'actualité. L'objectif ? "Obtenir des équipements supérieurs" à ce qui existe actuellement dans le civil et "mettre à plat les options qui s'offrent à nous pour produire un vidéo-journalisme de qualité, utilisant toute une gamme d'UAV (véhicule aérien sans pilote ou drone), et d'installation caméras", indique David Vigilante, un dirigeant de CNN cité dans un communiqué selon l'AFP.

Un atout pour traiter l'actualité

Suite à cet accord, des tests seront menés avec le centre de recherches, le Georgia Tech Research Institute, basé à Atlanta. Selon Michael Huerta, l'administrateur de la FAA, "les aéronefs sans pilote représente une opportunité de taille pour les médias". Et les raisons sont nombreuses: les drones sont très prisés pour le potentiel qu'ils offrent pour la couverture d'événements d'actualité, sportifs et culturels depuis le ciel et avec des angles nouveaux. Par ailleurs, une législation pour réglementer l'usage des drones est réclamée par un certain nombre de voix dans le pays. Attendue pour cette année, la date de publication de ces règles reste toutefois incertaine.

Une technique déjà utilisée mais critiquée

En attendant une opportunité pour un changement de législation, l'usage des drones ne date pas d'aujourd'hui. Ces petites caméras volante ont d'ores et déjà été utilisées dans certains pays pour couvrir des événements d'actualité. Lors des manifestations à Kiev, en Ukraine en 2013, la chaîne russe d'information en continu RT avait, par exemple, filmé les rassemblements de la place de l'Indépendance en utilisant un drone. De son côté, la chaîne australienne Channel 9 avait également utilisé un drone pour survolé en 2011 l'île Christmas où sont détenus des immigrés en situation irrégulière, alors qu'elle n'avait pas obtenu d'autorisation de tournage. Alors que l'Australie fait figure de pionnière avec une législation datant de 2002, l'utilisation des drones aux USA suscite encore bon nombre de critiques. L'un des plus grands obstacles à leur autorisation reste la crainte d'une hausse de collision aérienne. A titre d'exemple, quelque 193 cas de vols de drones près d'un avion ont été enregistrés par la FAA, du 22 février au 11 novembre 2014, rappelle l'AOPA, une association de pilotes sur son site.

Vers une conquête du drone en France

Si les Etats-Unis sont assez méfiants vis-à-vis d'un usage autre que militaire, la France, quant à elle, n'en est pas à son coup d'essai en la matière puisque l'utilisation des drones civils est encadrée par l'arrêté du 11 avril 2012. L'Express a notamment été le premier média français à tester les drones en mars 2013 : la rédaction avait alors mené une expérimentation "Drone it" par 5 équipes pendant 3 mois pour tenter de mieux cerner la portée journalistique de cet outil. BFMTV a également suivi en utilisant un drone pour filmer les inondations à Lourdes en juin 2013. Depuis la chaîne d'information en continu en a fait usage pour filmer les embouteillages de voitures sur les autoroutes des vacances. De son côté, France Télévisions s'en est servi pour la retransmission du Tour du France. Une utilisation pour l'heure encore ponctuelle mais qui peut s'avérer de plus en plus fréquente à l'heure où la majorité des audiences des médias se font par l'image.

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