Facebook et Twitter se lancent dans le fact-checking

Facebook et Twitter se mettent à traquer les fausses informations qui circulent sur leur réseau en rejoignant la « First Draft coalition », organisme soutenu par Google ayant pour objectif de vérifier les informations douteuses et d’améliorer la qualité de l’information sur les médias sociaux.
Les deux réseaux sociaux rejoignent la "First Draft coalition" pour débusquer les fausses informations.

Faire le tri dans le flot incessant d'informations que l'on traverse quotidiennement n'est pas chose aisée. Les géants du net que sont Facebook et Twitter l'ont bien compris et s'intéressent aujourd'hui de près à la vérification de ces informations. Ils rejoignent le réseau « First Draft news », lequel compte déjà au sein de ses contributeurs (une trentaine en tout) l'AFP, CNN, YouTube, The New York Times, Washington Post, BuzzFeed News, Pro Publica et les Décodeurs du Monde. L'objectif de ce réseau est de mettre en place fin octobre une plateforme où ces différents médias pourront vérifier les informations douteuses qui font parfois l'actualité. Créé en juin 2015, la « First Draft coalition » promet de « mettre en œuvre un code de bonne conduite et [de développer] l'esprit critique des usagers des médias sociaux » selon Reuters.

"Filtrer les fausses informations peut être difficile. Même si les médias ne partagent que les histoires vérifiées et contrôlées, chacun de nous est une source potentielle d'informations et peut publier sur internet", a expliqué Jenni Sargent, la directrice générale de First Draft.

Facebook sous le feu des critiques

Les réseaux sociaux sont devenus une source d'information pour nombre d'individus, seulement il arrive que de fausses informations y soient relayées, quand une photo historique de la guerre du Vietnam est, elle, censurée par Facebook pour cause de nudité. Toujours sur Facebook, une information fausse et non vérifiée s'était glissée dans les "trending topics" (les sujets les plus lus) aux Etats-Unis fin août. Le réseau de Mark Zuckerbeg a également cristallisé les critiques pour avoir remplacé aux Etats-Unis ses éditeurs par des algorithmes. Cependant, on peut constater l'existence d'une vérification de l'information de masse, faite par les utilisateurs des réseaux sociaux eux même qui, quand ils reconnaissent une fausse information, partagent leur réticence avec la communauté.

"Nous vivons à une époque où la confiance et la véracité sont des questions auxquelles toutes les rédactions, et de plus en plus les réseaux sociaux, sont confrontés", a déclaré Jenni Sargent.

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Une nécessité de vérifier l'information a posteriori

La vérification des faits reste une pratique de base du journalisme et doit se faire a priori pour le bien et la crédibilité de l'information. Seulement, chacun peut publier sur internet sans aucun filtre, il y a donc un besoin de vérification de l'information a posteriori qui a émergé à l'ère digitale. Sur les réseaux sociaux, certains sujets peuvent vite devenir viraux et faire le « buzz » en étant partagés des milliers de fois, tout en étant de fausses histoires. On appelle cela des « hoax » et certains sites se sont donnés pour mission de les débusquer, comme HoaxBuster. La publication de ces fausses informations peut être motivée par l'espoir de diffuser largement une opinion mais aussi par la course au clics (et donc au revenus publicitaires).

Facebook et Twitter, dans leur rôle d'intermédiaire des médias, mais également de source d'information ont une responsabilité croissante dans la diffusion de faux contenus et semblent en prendre conscience. Cette démarche ne pourra que les aider à gagner en crédibilité, et à informer toujours plus sérieusement.

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Commentaires 2
à écrit le 15/09/2016 à 7:32
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Fausses informations =reinformations

à écrit le 14/09/2016 à 16:03
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TWITTER, combien de milliards de dette ? Quelle crédibilité ? On est loin d'un "géant". De l'imposture encore peut-être...

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