Messenger passe la barre du milliard d’utilisateurs

Facebook a annoncé mercredi que sa messagerie maison avait passé ce cap symbolique, quelques moi après WhatsApp, que le réseau social avait racheté en 2014.
La taille qu'ont atteint Messenger et WhatsApp pose plus que jamais la question de leur modèle économique et de la manière dont Facebook peut les utiliser pour gagner de l'argent.

L'application mobile de messagerie Messenger, qui appartient au réseau social américain Facebook, a annoncé mercredi avoir dépassé le seuil symbolique du milliard d'utilisateurs. "On vient de passer le milliard d'utilisateurs sur Messenger", a indiqué à l'AFP David Marcus, le vice-président de Facebook chargé des messageries. Cela permet au réseau social d'avoir désormais deux services de messagerie à plus d'un milliard d'utilisateurs puisque WhatsApp, qu'il avait racheté en 2014 pour plus de 20 milliards de dollars, a lui aussi franchi cette barre plus tôt cette année.

David Marcus cite comme grandes régions d'utilisation pour Messenger l'Amérique du Nord, l'Australie, la Thaïlande, les Philippines, la France, l'Angleterre, et globalement l'essentiel de l'Europe à part l'Allemagne et l'Espagne, où l'on utilise davantage WhatsApp. A l'image de ce que pratiquaient déjà des messageries asiatiques comme Wechat, Facebook a ajouté depuis un peu plus d'un an à Messenger un nombre croissant de fonctionnalités (appels vocaux ou vidéo, paiements mobiles entre amis) et des services tiers comme Uber ou voyages-sncf.com.

Quel modèle économique?

Depuis le printemps, il a aussi ouvert grand les portes de l'application aux entreprises en leur permettant de développer des logiciels automatisés ("bots") qui s'intègrent directement à Messenger. Plus de 18.000 bots ont depuis été lancés sur la plateforme, plus d'un milliard de messages y sont échangés chaque mois entre des consommateurs et des entreprises, et David Marcus dit vouloir continuer d'améliorer les fonctionnalités pour les utilisateurs et les entreprises.

La taille qu'ont atteint Messenger et WhatsApp pose plus que jamais la question de leur modèle économique et de la manière dont Facebook peut les utiliser pour gagner de l'argent. Pour Messenger, David Marcus évoque déjà "un vecteur de monétisation indirecte", à savoir des annonceurs qui payent des publicités publiées dans le fil d'actualité de Facebook afin d'attirer les gens sur un service intégré à l'application de messagerie.

"Pas pressé de monétiser"

"On verra ce qui va se passer dans les mois qui viennent, mais je pense qu'à partir du moment où on a un écosystème qui commence à marcher entre les entreprises et les utilisateurs sur Messenger à cette échelle-là, on trouvera plus de vecteurs de monétisation dans le futur. Mais on n'est pas encore au stade où on est pressé de monétiser", a-t-il ajouté. WhatsApp, qui reste géré de manière indépendante, s'est toujours dit opposé à la publicité, mais il explore lui aussi des moyens de permettre aux entreprises d'utiliser sa plateforme pour communiquer avec leurs clients.

(avec AFP)

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