Pour redorer son blason, SFR accélère dans la 4G

L’opérateur au carré rouge a effectué, ce vendredi, une vaste opération de communication pour vanter ses avancées dans le mobile. Conscient que la qualité de son réseau n’était, un temps, plus au rendez-vous, le groupe a lancé une politique d’investissement soutenue, sur laquelle il mise pour retrouver la confiance des clients.
Pierre Manière
Michel Paulin, le DG de SFR, a soigné sa communication concernant la couverture du réseau mobile.

Juste après avoir remporté les droits de la Ligue des champions, SFR a organisé un grand point presse ce vendredi, à son siège de Saint-Denis (Seine-saint-Denis), pour vanter son réseau mobile. Michel Paulin, le DG de l'opérateur, a soigné sa communication. Soucieux de louer les efforts du groupe pour retrouver un réseau de qualité, le dirigeant n'y est pas allé de main morte. En préambule, il a assuré que SFR a mis en place « une véritable usine de production de sites mobiles » dans tout l'Hexagone. Alors qu'il accusait encore l'an dernier un retard en nombre de sites 4G vis-à-vis de ses concurrents, l'opérateur fait désormais jeu égal avec eux. D'après la dernière enquête de l'Agence nationale des fréquences (ANFR), l'opérateur dispose de 11.459 sites 4G en métropole. Il se situe ainsi juste derrière Bouygues Telecom (et ses 11.693 sites), mais devant Orange (11.226 sites) et Free Mobile (8.169 sites).

Résultat, d'après Michel Paulin, SFR couvre dorénavant 88% de la population française en 4G, contre 66% début 2016. Surtout, l'opérateur affirme qu'il dépassera son objectif de 90% de la population couverte à la fin de l'année. Le DG a aussi pris soin d'évoquer « les investissements sans précédents » du groupe dans tous ses réseaux. Lesquels se sont élevés, d'après lui, à 2,3 milliards d'euros en 2016. Sachant que le groupe souhaite les maintenir aux alentours de 2 milliards d'euros dans les années à venir.

Endiguer les pertes de clients

Au-delà de l'extension de la couverture en très haut débit mobile, Michel Paulin a assuré que SFR faisait son possible pour augmenter la capacité du réseau. Ainsi, l'opérateur couvre par exemple, selon lui, quelque 221 villes en 4G+, dont le débit est jusqu'à trois fois supérieur à celui d'une 4G lambda. Tout comme l'ont fait récemment ses concurrents Orange et Bouygues Telecom, SFR a ensuite présenté une démonstration de la future 5G - qui verra le jour en 2020 -, dont le débit a titillé les 70 gigabits par seconde. Au passage, l'opérateur a annoncé plusieurs nouveautés: les appels via le réseau 4G pour les particuliers (pour l'heure pour les terminaux Android, et à partir du mois de juin sur iPhone), les appels en WiFi à compter de cet été, et une box 4G à destination des professionnels (pour 45 euros par mois).

Derrière ces annonces, la stratégie de SFR est claire: redorer son blason et ainsi regagner la confiance des clients. Il faut dire qu'après le rachat de SFR par Numericable en 2014, la nouvelle entité a un temps suspendu ses investissements dans le mobile comme dans l'Internet fixe. Dans l'industrie des télécoms, ce genre de comportement se paie cash. Entre la fin 2014 et la fin 2016, l'opérateur au carré rouge a perdu plus de 2 millions de clients. Toutefois, il semble que l'hémorragie d'abonnés touche à sa fin. Au premier trimestre 2017, si SFR a encore perdu des clients dans l'Internet fixe, il en a en revanche gagné 68.000 dans le mobile en post-payé - c'est-à-dire abonnés à un forfait.

Pierre Manière

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Commentaire 1
à écrit le 13/05/2017 à 8:50
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donc pour financer les investissements couteux ils demandent 2.7 milliards a orange, c'est ca? oui, ca me rappelle le ' on n'en n'a pas les moyens, nous' de l'operateur qui vouliat tout gratuit pour pouvoir offrir des services ou il marge a 80% !!!! ...

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