Le grand concurrent de Maurice Lévy bientôt privé d'augmentation ?

Outre-Manche, une vague de critiques contre les hautes rémunérations des patrons surnommée "printemps des actionnaires" pourrait coûter son augmentation de 60% de salaire au patron du géant de la publicité Martin Sorrell. Un épisode qui fait écho à la polémique qui avaient entouré en France le méga-bonus de 16 millions d'euros accordé au numéro 1 de Publicis Maurice Lévy.
Martin Sorrell, grand concurrent de Maurice Lévy pourrait voir son augmentation supprimée - AFP

Même les anglos-saxons commencent à voir d'un mauvais oeil les salaires trop élevés des patrons. Martin Sorrell, patron du premier groupe mondial de publicité en a fais les frais ce mercredi. Les actionnaires de l'entreprise cotée à Londres réunis en assemblée générale à Dublin ont en effet rejeté une augmentation de 60% de sa rémunération. Une large marjorité (59,5%) des actionnaires ont fait ce choix. Parmi eux, plusieurs cabinets de conseil ainsi que de gros actionnaires avaient justifié leur position en expliquant que cette augmentation dépassait largement les rendements des investissements.

Une rémunération de 8,4 millions d'euros

De son côté, Martin Sorrell estime qu'il méritait les 6,8 millions de livres (8,4 millions d'euros) qu'il était censé recevoir si cette augmentation avait été acceptée. Selon lui, son action à la tête de WPP qu'il a fondé en 1985 a permis au groupe et ses 160.000 salariés de devenir le numéro un mondial du secteur. Il met également en avant les bénéfices en forte hausse enregistré l'an dernier qui ont atteint un milliard d'euros.

Ce vote étant consultatif, le patron de WPP n'a pas encore perdu sa prime. Mais le président du conseil d'administration, Philip Lader, a assuré cette décisions des actionnaires était prise "au sérieux". Il a en outre assuré qu'il "consultera de nombreux détenteurs d'actions" avant d'agir "dans le meilleur intérêt des actionnaires" et de l'entreprise.

"Printemps des actionnaires"

Cette décision s'inscrit dans un contexte particulier pour les patrons britanniques, qualifié outre-Manche de "Printemps des actionnaires". La grogne contre les salaires jugés excessifs des dirigeants a coûté leuir place à plusieurs d'entre eux. Andrew Moss chez Aviva et Sly Bailey du groupe de presse Trinity Mirror ont ainsi été poussé à la démission. De leurs côté, les patrons des groupes de distribution Sainsbury et Tesco ont accepté de diminuer leur rémunération, tandis que ceux de Barclays, Inmarsat ou Prudential subissent un vent de colère contre leurs propres gratifications.

En France, le grand concurrent de Martin Sorrell, le patron de Publicis Maurice Lévy avait lui aussi subit le feu des critiques pour son bonus de 16 millions d'euros.

Commentaires 2
à écrit le 14/06/2012 à 10:03
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Ou sont passes tout nos amis qui defendent le modele anglo saxon,le cite en ex,ceux qui ont defendu levy et son mega bonus?....C bizarre,aucun commentaire la dessus.Les anglais seraient ils eux aussi entrain de devenir bolchevique?

le 14/06/2012 à 11:27
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Ben non, le modèle anglo-saxon a aussi ses vertus: tu gagnes tu touches un max, tu perds, tu dégages. C'est violent sans protection... Le modèle français était plus mesuré mais c'est transformé ces derniers 20ans en un hybride monstrueux: tu gagnes t...

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