Record pour un dirigeant : le patron d'Apple, Tim Cook, va toucher 100 millions de dollars

Tim Cook, le patron d'Apple, a engrangé près de 100 millions de dollars (88,5 millions d'euros) en 2021, une somme 1.447 fois plus élevée que le salaire moyen d'un employé du géant technologique, selon un document déposé jeudi auprès de la SEC, l'organe américain de contrôle des marchés financiers. Un record pour un dirigeant au moment où la valorisation de l'entreprise a elle aussi atteint un record en franchissant pour la première fois dans l'histoire boursière le seuil de 3.000 milliards de dollars.
Tim Cook, le directeur général d'Apple
Tim Cook, le directeur général d'Apple (Crédits : BRENDAN MCDERMID)

Capitalisation boursière, rémunération de son directeur général, Apple enchaîne les records. Alors que pour la première fois dans l'histoire boursière, la marque à la pomme a franchi ce lundi le cap des 3.000 milliards de dollars de capitalisation, son directeur général Tim Cook, a battu un autre record, celui de la plus forte rémunération annuelle pour un patron : 98,73 millions de dollars en salaires, intéressement et actions l'an dernier ! 1.447 fois plus élevée que le salaire moyen d'un employé du géant technologique (68.254 dollars), cette somme représente une hausse de près de 570% par rapport à 2020, selon un document déposé jeudi auprès du gendarme boursier américain, la SEC.

La valeur d'Apple a bondi de 1000% sous l'ère Cook

Une rémunération à mettre en perspective avec la performance boursière d'Apple sous l'ère Tim Cook. Depuis que ce dernier a pris les commandes de l'entreprise il y a plus de 10 ans, l'action a explosé de plus de 1.000%. Soit plus de trois fois mieux que les performances du S&P 500 sur la même période. Une beau pied de nez à ses détracteurs qui, il y a dix ans s'inquiétaient du départ du cofondateur Steve Jobs, contraint de lâcher les rênes début 2011 quelques mois avant son décès, le 5 octobre de la même année. A l'époque, Tim Cook, n'avait pas, disaient-ils, le charisme, l'esprit d'innovation, d'entrepreneuriat ou le génie marketing de Steve Jobs, capable d'inventer Apple, puis de le réinventer à la fin des années 90.

Lire aussi 15 mnApple : après avoir brillamment fait le "Jobs", Tim Cook face à une décennie périlleuse

Fortune personnelle loin derrière celles d'Elon Musk et de Jeff Bezos

Le gros du pactole (82,35 millions de dollars) de Tim Cook est constitué d'actions que lui a octroyées Apple. Le dirigeant a également reçu 12 millions de dollars pour avoir dépassé des objectifs financiers internes du groupe. S'élevant à 3 millions de dollars, le salaire annuel de base est quant à lui resté inchangé par rapport aux années précédentes. Pour autant, avec une fortune personnelle estimée à 1,5 milliard de dollars par le magazine Forbes, Tim Cook, 61 ans, fait pâle figure par rapport aux dirigeants les plus riches au monde, comme le patron de Tesla Elon Musk, dont la fortune est estimée à 271,5 milliards de dollars, ou encore le fondateur et ex-directeur d'Amazon Jeff Bezos (189,1 milliards de dollars).

La rémunération de Tim Cook traduit la santé rayonnante d'Apple à Wall Street. Devenue début août 2018, la première entreprise à passer le cap de 1.000 milliards de dollars, 38 ans après son introduction en Bourse, Apple n'a eu besoin que de deux ans pour franchir 2.000 milliards, puis 16 mois pour aller au-delà de 3.000 milliards.

L'iPhone reste la vache à lait d'Apple

Le géant de Cupertino a de nouveau profité en 2021 des ventes de son produit phare, l'iPhone, avec la sortie fin 2020 du premier modèle compatible avec la 5G, puis de son successeur en septembre dernier. Quelque 45 ans après sa fondation sur l'idée du micro-ordinateur grand public, Apple est une société bel et bien tirée par les ventes de l'iPhone. Lancé en 2007, il a généré quelque 191,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires durant son exercice 2020/21 (d'octobre à septembre), de très loin un record.

L'activité services, qui va d'Apple Music au service de streaming Apple TV+ en passant par le stockage de données et images iCloud ou le terminal de paiement virtuel Apple Pay a explosé, au point de multiplier son chiffre d'affaires par trois ces cinq dernières années. Avec 68 milliards de dollars de revenus en 2020/21, ce pôle service représente quasiment 20% du chiffre d'affaires du groupe de Cupertino (Californie).

Ce nouveau moteur de croissance, ajouté au succès de l'iPhone 13, lancé en septembre et qui vient de terminer deux mois d'affilée en tête des ventes de smartphones en Chine, devrait porter la valeur du géant californien encore plus loin, selon Dan Ives, analyste de Wedbush Securities.

Ecosystème exclusif

Même les assauts dont il est l'objet ces dernières années de la part de concurrents ou de régulateurs, qui lui reprochent son écosystème fermé et exclusif, ne semblent pas affecter la popularité du titre auprès des investisseurs.

Le groupe est, en effet, sous le coup d'une procédure de l'Union européenne pour avoir "faussé la concurrence" via son magasin d'applications App Store, qui facture généralement de 15 à 30% de commission aux éditeurs d'applications.

En septembre, une juge fédérale américaine a interdit à Apple d'imposer aux éditeurs d'utiliser son système de paiement pour leurs applications, tout en estimant que le fabricant de l'iPhone n'était pas en situation de monopole illégal.

Le groupe a récemment fait quelques concessions, pour permettre aux éditeurs de contourner, sous certaines conditions, ce système de paiement.

Lire aussi 15 mnApple : après avoir brillamment fait le "Jobs", Tim Cook face à une décennie périlleuse

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 08/01/2022 à 9:51
Signaler
3000 milliards de trésor de guerre pour Apple, c'est mérité et il gagne beaucoup moins tout en travaillant beaucoup plus que les actionnaires milliardaires qui possèdent et détruisent le monde en ronflant.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.