Les titres de Samsung Electronics et de certaines de ses filiales étaient en hausse jeudi 10 décembre, après avoir annoncé que le groupe allait de se mettre aux composants pour voitures autonomes. La nouvelle équipe en charge de ces composants automobiles s'attachera "à renforcer ses compétences dans l'info-divertissement et les véhicules autonomes", a expliqué le géant sud-coréen mercredi en annonçant son plan annuel de réorganisation.

La nouvelle unité sera dirigée par Park Jong-Hwan, qui supervisait auparavant la production de moteurs et de compresseurs dans la division électroménager de Samsung. Il devra notamment coordonner le travail de filiales comme le fabricant de batteries Samsung SDI et la division des technologies de l'information, Samsung SDS.

L'équipe sera plus particulièrement chargée de concevoir des produits de divertissement embarqués, de navigation satellitaire et de conduite autonome et travaillera en coordination avec d'autres entités technologiques du groupe Samsung.

Les investisseurs ont bien accueilli ces annonces. Samsung Electro-Mechanics, qui produit notamment des appareils photos, progressait jeudi de 5% à la Bourse de Séoul, tandis que Samsung SDI gagnait 1,6%. Le titre de Samsung Electronics s'appréciait quant à lui de 2%.

Première incursion dans l'automobile depuis 1995

Confronté à une concurrence exacerbée notamment par les groupes chinois pour ce qui est de la téléphonie, le groupe sud-coréen tente de renforcer son activité de production de puces, et traque également les bénéfices possibles sur de nouveaux secteurs d'activité, comme la santé. Samsung a enregistré des bénéfices en hausse pour la première fois depuis deux ans, dopé notamment par les semi-conducteurs.

L'annonce de mercredi constitue la première incursion de Samsung sur le marché automobile depuis 1995, quand il avait créé Samsung Motors. La filiale a été vendue à Renault en 1999, dans le contexte de la crise financière asiatique.

Les voitures autonomes sont considérés par les professionnels comme la "nouvelle frontière" de l'automobile, prometteuse au point d'aiguiser l'appétit des Google, Apple et autres géants de la Silicon Valley.

Le marché devrait s'avérer particulièrement lucratif. Le cabinet spécialisé AT Kearney, dans une étude publiée début septembre, évaluait le marché de la conduite autonome à plus de 500 milliards d'euros en 2035, soit 17% de la valeur totale du marché automobile mondial à cet horizon.

(Avec AFP et Reuters)