La startup de livraison de repas Take Eat Easy, placée en redressement judiciaire fin juillet, pourrait faire face à ses anciens coursiers aux prud'hommes. Un collectif, baptisé "Le collectif coursier francilien" revendique 700 membres, et, selon son président, Matthieu Dumas, "150 se disent prêts à attaquer la plateforme" en justice.
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Les motifs de la colère: le non-paiement des revenus de juillet - de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros selon les cas - et la demande d'une requalification des contrats que Matthieu Dumas considère comme "très précaires".
Un statut peu avantageux
Comme c'est souvent pour le cas chez ces plateformes de livraison de repas ou de transports (Foodora, Uber, Deliveroo, etc.), les coursiers étaient en effet sous le régime de l'auto-entrepreneur. Un bon plan pour l'entreprise : pas de charges sociales à verser et une flexibilité maximale en termes de gestion de la main-d'oeuvre. De l'autre côté, des livreurs qui peuvent du jour au lendemain se retrouver sans rien.
Pour le président du collectif, il s'agit d'un "modèle économique capitalisant sur la misère". A travers ce combat et cette probable action en justice, Matthieu Dumas entend lutter contre une "meilleure protection" des travailleurs indépendants et espère contraindre les plateformes à "assurer une protection sociale".
(Avec AFP)
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