Telecom Italia : Vivendi répète qu’il est là « sur le long terme »

Arnaud de Puyfontaine, le président du directoire du groupe de médias, a déclaré qu’il ne souhaitait pas céder ses 24,7% dans l’opérateur italien à Orange, pourtant pressenti depuis longtemps comme un acheteur potentiel.
Lors d'une conférence de presse à Milan, Arnaud de Puyfontaine a souligné que Vivendi n'avait "pas l'intention d'augmenter sa participation" dans Telecom Italia, se disant "très satisfait" de celle-ci.

Pas question de vendre la participation dans Telecom Italia. Du moins pour le moment. C'est ce qu'a indiqué Arnaud de Puyfontaine ce mardi. Le président du directoire de Vivendi a déclaré que  le groupe français n'avait l'intention ni d'augmenter sa participation dans Telecom Italia, ni d'en céder une part, à Orange par exemple. Vivendi est devenu l'an passé l'actionnaire majoritaire de Telecom Italia, dont il détient désormais 24,7% du capital.

Lors d'une conférence de presse à Milan, Arnaud de Puyfontaine a souligné que Vivendi n'avait "pas l'intention d'augmenter sa participation" dans Telecom Italia, se disant "très satisfait" de celle-ci. Franchir le seuil de 25% requiert le lancement d'une OPA en Italie. Alors que la presse a fait état ces derniers temps de possibles négociations entre Orange et Vivendi sur un échange de participations autour de Telecom Italia, il a affirmé que la vente de participations "n'était pas à l'ordre du jour". "Nous sommes là sur le long terme, nous sommes un partenaire solide", a-t-il martelé, en qualifiant de "grotesques" les "rumeurs" qui circulent, en particulier sur le fait que Vivendi travaille pour le compte d'Orange autour de Telecom Italia. "Nous ne sommes le cheval de Troie de personne", a-t-il insisté.

Une direction "très encourageante"

Alors que l'opérateur est désormais dirigé par Flavio Cattaneo, après la démission en mars de Marco Patuano qui avait des divergences stratégiques avec le groupe français, Arnaud de Puyfontaine a jugé que l'évolution menée par la nouvelle direction était "très encourageante". Les résultats semestriels de Telecom Italia sont attendus mardi en fin de journée. Concernant l'arrivée possible en Italie d'Iliad, qui avait bouleversé le marché français des télécoms, Arnaud de Puyfontaine a souligné qu'il n'était "pas pertinent" de dire que l'impact pourrait être aussi fort en Italie qu'en France.

"La situation en Italie est très différente (de l'époque) de l'entrée d'Iliad sur le marché mobile français" en 2012: "Iliad avait alors une base solide dans le marché du fixe, ce n'est pas le cas en Italie. Il faut aussi regarder la tarification: les prix en Italie sont beaucoup moins élevés que ce qu'ils étaient en France à l'époque" et "le marché en Italie est majoritairement du pré-payé, alors qu'en France le pré-payé est très faible". Il a en outre jugé que "la compétition permettait aux acteurs en place de devenir meilleurs".

"Il ne faut pas jamais dire jamais"

Interrogé sur la filiale Tim Brasil, il a souligné que Telecom Italia n'avait "pas de plan pour la vendre" pour le moment. "Cela peut changer demain. Dans un monde mouvant, être définitif sur le long terme n'est pas très professionnel (...) Il ne faut pas jamais dire jamais, mais pour le moment (Telecom Italia) est en train de mener le travail nécessaire pour que la compagnie soit prospère", a-t-il ajouté.

(avec AFP)

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