Nokia pourrait remercier son patron

D'après le "Wall Street Journal", le directeur général du fabricant finlandais de téléphones Nokia serait sur le départ. Une information saluée par les marchés boursiers.

Le "Wall Street Journal" affirme dans ses colonnes ce mardi que Nokia, le premier fabricant mondial de téléphones mobiles cherche à remplacer Olli-Pekka Kallasvuo, son directeur général. Son départ pourrait intervenir d'ici la fin du mois, écrit le journal qui cite une source proche du dossier.

Les revers s'accumulent

Olli-Pekka Kallasvuo essuie en effet cette année de fortes critiques de la part des actionnaires, le titre évoluant au même niveau qu'en 1998. Ils ont bien du mal à comprendre pourquoi Nokia peine autant à améliorer ses profits en 2010 là où ses concurrents y parviennent. Le mois dernier, une nouvelle révision à la baisse de ses prévisions de bénéfice a à nouveau réveillé les inquiétudes. 2009 a été particulièrement rude pour le groupe finlandais qui a vu ses ventes fondre de 19% et son bénéfice d'exploitation dégringoler de 76%. Dans le même temps, l'action a perdu 20% de sa valeur.

Changer de patron: "la meilleure chose à faire pour Nokia"

"Si cela s'avère véridique, c'est une bonne démarche. Selon moi, Olli-Pekka Kallasvuo a perdu la confiance des investisseurs et c'est donc la meilleure chose à faire pour Nokia", écrit Nick Jones, analyste chez Gartner dans une note. "Cela suscite l'espoir d'un changement, pas seulement un changement en termes de ressources humaines, mais également un changement stratégique", explique Sami Sarkamies, analyste chez Nordea. Mais du changement, le groupe n'en n'est pourtant pas avare et multiplie les réorganisations. Sans toucher à la tête.

Mais à en juger le bond de plus de 3% de l'action Nokia à la Bourse d'Helsinki, les investisseurs ne voient pas d'un mauvais oeil l'hypothèse d'un nouveau directeur général. Les marchés semblent s'attacher également au contrat de plus de sept milliards de dollars sur huit ans remporté par la Nokia Siemens Networks (NSN) aux Etats-Unis. Sans parler du rachat des activités de Motorola annoncé lundi. Deux opérations dont le groupe -et les analystes-attendent beaucoup.

De nombreux analystes reprochent en effet à Nokia de ne pas avoir dégaîné suffisamment rapidement ses innovations face aux lancements de l'iPhone par Apple ou du système d'exploitation Android par Google. Il convient cependant de ne pas trop noircir le tableau. Le fabricant reste le numéro un mondial et occupe tout de même 35% du marché mondial (chiffres Gartner du premier trimestre) avec plus de 110 millions de téléphones vendus, loin devant ses concurrents.

 

 

 

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