Pour détenir 100% de SFR, Vivendi verse près de 8 milliards d'euros

Le groupe de média et de télécommunications Vivendi va racheter la part du groupe britannique Vodafone dans l'opérateur SFR. L'opération qui devrait être finalisée d'ici fin juin se traduira par une hausse des bénéfices et du dividende de Vivendi.
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Vivendi a annoncé dimanche soir le rachat de la participation de 44% du groupe britannique Vodafone dans l'opérateur mobile SFR pour un montant total de 7,95 milliards d'euros. Cette opération, qui porte à 100% la part de Vivendi dans SFR, devrait être finalisée d'ici fin juin.

"Cette transaction va entraîner une progression importante du résultat net ajusté de Vivendi et un relèvement du dividende pour nos actionnaires", a déclaré le président du directoire de Vivendi, Jean-Bernard Levy, dans un communiqué. "Grâce à cet accord, Vivendi pourra encore mieux se concentrer sur la croissance rentable et sur l'innovation", a-t-il ajouté.

Le montant de cette transaction, située plutôt dans le haut de la fourchette prévue par les analystes, comprend 7;750 milliards d'euros - correspondant à 6,2 fois l'Ebitda 2010 de SFR (3.973 millions d'euros) - ainsi qu'une somme forfaitaire de 200 millions d'euros, au titre de la génération de trésorerie entre le 1er janvier 2011 et le 1er juillet 2011. Les analystes estimaient généralement cette part de 44% entre sept et huit milliards d'euros.

En outre, SFR et Vodafone vont prolonger leur coopération commerciale pendant les trois prochaines années, a précisé Vivendi, ajoutant que cet accord était soumis à l'approbation des autorités de la Concurrence.

Vivendi a empoché fin janvier 5,8 milliards de dollars (environ 4,2 milliards d'euros) en cédant sa participation dans le groupe américain NBCU, une opération alors perçue comme le dernier verrou au rachat de la totalité de SFR.

Le groupe français n'exclut pas de racheter par ailleurs les 20% qui lui manquent dans le groupe de télévision payante Canal+ France, détenus par Lagardère . Le groupe Lagardère, qui prévoyait initialement de mettre en Bourse en avril cette participation de 20%, a décidé de différer l'opération en raison de l'instabilité des marchés après les catastrophes récentes intervenues au Japon.

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