Pour accélérer le déploiement des réseaux de très haut débit en fibre optique, il faut diminuer la rente que constitue pour les opérateurs historiques la location du réseau de cuivre, le bon vieux réseau du téléphone, qui est utilisé pour le haut débit par ADSL. C'est en substance la vision que Neelie Kroes, la commissaire européenne au numérique, a présenté au gratin des opérateurs réunis à Bruxelles ce lundi.
Les alternatifs se réjouissent, les historiques s'inquiètent
Naturellement, les opérateurs alternatifs, qui louent ce réseau de cuivre à raison de 9 euros par mois par abonné en France par exemple, se sont réjouis de ce discours. A ce stade, il ne s'agit que d'une réflexion et de consultations publiques lancées sur le mode de calcul de ces tarifs de gros, ce qui pourrait se traduire par une recommandation à appliquer dans chaque pays. Car ce sont les régulateurs nationaux des télécoms qui fixent les tarifs du dégroupage. Et les écarts vont du simple au double en Europe, la France se situant proche de la moyenne.
Des dérogations possibles
A l'inverse, l'association des opérateurs historiques européens, l'ETNO, a mis en garde contre l'effet au contraire décourageant d'un supplément de régulation. Toutefois, la commissaire a déjà imaginé des dérogations pour les opérateurs qui s'engageraient de façon crédible dans le déploiement de la fibre optique. La balle est donc dans le camp des opérateurs.
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