Suicides chez France Télécom : l'opérateur à son tour mis en examen

Après l'inculpation de trois des anciens dirigeants dans l'affaire concernant la vague de suicides de 2008 et 20089, France Télécom a été, à son tour, mis en examen.
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Après lDidier Lombard, et l'es anciens numéro deux et directeur des ressources humaines, c'est le groupe France Télécom, en tant que personne morale, qui a été mis en examen vendredi pour harcèlement moral dans l'enquête sur la vague de suicides qui a frappé les employés de l'opérateur en 2008 et 2009. Il s'agit de la première mise en examen de ce chef pour une entreprise du CAC 40.

France Télécom a "pris acte" de cette mise en examen, précisant que celle-ci permettra au groupe d'avoir accès au dossier d'instruction et "de pouvoir apporter tous les éléments utiles à sa défense". "Il s'agit d'une décision attendue et prévisible", a déclaré Me Claudia Chemarin, avocate du groupe France Télécom. Dans son communiqué l'opérateur "reconnaît que l'action de l'entreprise ait pu être mal perçue", trouble qui a pu "contribuer à une souffrance au travail". Toutefois, France Télécom pointe du doigt un "phénomène de société" qui ne serait pas spécifique au groupe de télécommunications, contrairement à ce qui a pu être affirmé auparavant. "France Télécom conteste avoir mis en place un système destiné à créer des souffrances chez ses salariés", a déclaré Me Chemarin, précisant que le fond du dossier n'avait pas été abordé lors de l'audition.

Jeudi, l'ex-numéro deux du groupe, Louis-Pierre Wenes, et l'ancien directeur des ressources humaines, Olivier Barberot, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire avec à la clé une caution de 75.000 euros. L'ancien patron du groupe, Didier Lombard, à la tête de France Télécom de 2005 à 2010, avait été le premier dirigeant à être mis en examen mercredi, le cautionnement ayant été fixé pour lui à 100.000 euros. La mise en examen du groupe a été assortie d'un cautionnement d'un montant que l'avocate n'a pas souhaité préciser. Un rapport de l'Inspection du travail et une plainte de la fédération SUD-PTT, à la fin 2009, avaient conduit à l'ouverture d'une information judiciaire pour harcèlement moral en avril 2010.

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