L?opérateur télécoms Qtel, contrôlé par l?Etat du Qatar, a exprimé de l?intérêt pour les 53% de Vivendi dans Maroc Télécom. Mais il serait en compétition avec Etisalat, son rival émirati, selon le «Financial Times» ce lundi. Vivendi, en pleine revue stratégique, est conseillé par les banques Lazard et Crédit Agricole sur ce dossier. L?opérateur télécoms historique marocain est le deuxième contributeur aux profits de Vivendi, derrière SFR, mais fait face à un net durcissement de la concurrence sur son marché, où les prix ont baissé de plus de 25% l?an dernier. Le «FT» ne mentionne aucun prix. Maroc Télécom, dont l?action gagne 6% ce lundi matin à la Bourse de Paris, vaut 7,9 milliards d?euros au cours actuel, ce qui valorise la participation de Vivendi à plus de 4 milliards (hors prime de contrôle).
L?Etat marocain, actionnaire clé
Mais la géopolitique devrait s?inviter dans le dossier puisque l?Etat marocain détient encore 30% du capital de l?entreprise, un des premiers employeurs du pays et la première capitalisation de la Bourse de Casablanca. Un actionnaire-clé qui va forcément peser sur la décision. Les analystes sont tous favorables à une cession de Maroc Télécom, un actif qu?ils considèrent risqué du point de vue géopolitique, du fait de l?instabilité des pays arabes, et de sa trop grande exposition au seul marché marocain, malgré ses diversifications dans plusieurs pays africains. Vivendi envisage également une cession de sa pépite brésilienne GVT, opérateur alternatif en forte croissance, qui intéresserait Telefonica et DirecTV. Il examine également ses options pour SFR, dont un rapprochement avec Numericable.
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