Alcatel-Lucent nomme Michel Combes comme directeur général

L'ex-patron de Vodafone pour l'Europe, de TDF, ex-directeur financier de France télécom, et de nommé chez SFR au printemps sans jamais occuper le poste, arrive chez l'équipementier pour prendre le relais de Ben Verwaayen, qui a annoncé son départ.
Michel Combes. Copyright Reuters

Un dirigeant parlant français et à la culture anglo-saxonne, connaissant le secteur des télécoms et ses ténors : il collait parfaitement au profil recherché. Après son arrivée manquée à la tête de SFR, à la suite d'un froid avec le président du conseil de surveillance de Vivendi, Michel Combes va faire son grand retour sur la scène des télécoms en France. Alcatel-Lucent vient d'annoncer ce vendredi matin la nomination de cet X-télécoms de 51 ans comme directeur général à compter du 1er avril prochain, en remplacement de Ben Verwaayen, qui avait fait part le 8 février de son intention de partir. « Il est clair que le temps est venu pour le conseil de chercher un nouveau leader pour mener l'entreprise vers le succès » avait-il déclaré, tirant les leçons de son échec à redresser durablement l'équipementier télécoms.

Réputation de « cost-killer »
Directeur financier de France Télécom - il est un des « quadras » écartés par Didier Lombard - puis président du télédiffuseur TDF, il prend la présidence de Vodafone Europe en octobre 2008, où il s'occupe notamment de la vente de la participation de l'opérateur britannique dans SFR à Vivendi. Or en mai dernier, le même Vivendi annonce sa nomination à la tête de SFR pour remplacer Frank Esser. Attendu le 1er août, Michel Combes ne viendra finalement pas, en plein psychodrame chez Vivendi avec la démission de Jean-Bernard Lévy, le président du directoire dont il convoitait le poste... On l'a dit en discussions avec Numericable en vue d'un éventuel rapprochement entre SFR et le câblo-opérateur. Son arrivée chez Alcatel-Lucent, à un moment difficile pour l'équipementier qui vient d'obtenir des crédits sécurisés en gageant des actifs stratégiques comme ses brevets, est bien accueillie par les investisseurs : l'action gagne 2% ce vendredi matin. Les analystes d'Oddo soulignent sa « proximité avec les opérateurs américains et européens », qui constitue « un impératif pour réussir à ce poste », ainsi que sa connaissance, de par son passage en cabinets ministériels, des relations avec l'Etat français, très vigilant sur l'avenir de l'équipementier et d'éventuelles cessions d'actifs, comme les câbles sous-marins. Michel Combes, à la réputation de « cost-killer », dispose aussi d'une « expérience du restructuring » qui est elle aussi indispensable selon Oddo, « en sus d'une réelle connaissance technologique de par son expérience et son bagage académique. »
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 26/02/2013 à 21:52
Signaler
Le nouveau capitaine hérite d'un paquebot sérieusement amoché :-)

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.