Bouygues Telecom perdrait donc sur toute la ligne? Après l'échec de la tentative de rachat du rival SFR, les principales organisations représentant les salariés au sein du groupe craignent des suppressions d'emplois. Celles-ci toucheraient entre 1.500 et 2.000 postes sur les 9.000 que compte la filiale télécoms du groupe de BTP, soit 23% des effectifs. Le groupe travaillerait aussi à réduire ses coûts de fonctionnement et envisagerait de quitter son siège d'Issy-les-Moulineaux pour des locaux moins chers.
Calendrier politique ?
Pendant la bataille pour le rachat de SFR, les syndicats de Bouygues Telecom redoutaient un plan social si Numericable l'emportait. Un peu plus d'un mois après la décision de Vivendi de vendre SFR au câblo-opérateur, le calendrier de réorganisation de Bouygues Telecom se précise. Toutefois, un représentant de Force ouvrière indique à nos confrères du Figaro dans leur édition de lundi:
"Pour le moment, le calendrier est plus politique qu'économique. Rien ne devrait être annoncé avant les élections européennes, le 25 mai"
Concurrence de Free
Outre l'échec des négociations pour racheter SFR, Bouygues Telecom est également victime de la baisse des prix consécutive à l'arrivée de Free sur le marché du mobile en janvier 2012. En deux ans, l'entreprise a perdu 200.000 clients et a vu son revenu par abonné chuter. Quelque 18% de ses clients ont opté pour sa marque low-cost B & You. Par ailleurs, une offre dans le fixe à 19,90 euros a été récemment lancée.
Premier réseau 4G
Bouygues a misé sur la 4G pour tenter de rester en course. Mais cela n'aurait pas suffi. "Nous avons le plus grand réseau 4G, mais le chiffre d'affaires le plus faible des trois opérateurs historiques. Cherchez l'erreur !", s'emporte Azzam Ahdab, représentant CFDT chez Bouygues Telecom, cité par Le Figaro. Le chiffre d'affaires a chuté de 26% en deux ans, pointe d'ailleurs le représentant de FO.
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