Altice n'est plus seul à lorgner Portugal Telecom

Isabel dos Santos, fille du président angolais, lance une opération pour contrer celle de l'actionnaire de Numericable. Il s'agit de conserver le projet de fusion avec l'opérateur brésilien Oi. Mais ce dernier a jugé son offre "inopportune."
Portugal Telecom, premier opérateur du Portugal est la cible du français Altice et de Terra Peregrin.

Isabel dos Santos veut sauver Portugal Telecom (PT) de l'assaut d'un groupe étranger. La société Terra Peregrin implantée au Portugal et qui appartient à la fille du président angolais, a annoncé lundi une offre de rachat de l'opérateur télécoms à 1,35 euro par action, soit 1,2 milliard d'euros. Il s'agit d'une prime de 11% par rapport au cours de bourse de clôture de PT de vendredi.

Une ligne de créance dissimulée...

Terra Peregrin veut sauver la fusion entre PT et l'opérateur brésilien Oi décidée il y a un an, mais récemment mise à mal. L'opérateur brésilien a découvert une ligne de créance de près de 900 millions d'euros auprès de la banque portugaise en plein démantèlement Espirito Santo. Cette information a incommodé le groupe brésilien soucieux de préserver son endettement. Le plan de Terra Peregrin est de sauver la prise de participation dans l'opérateur brésilien qui devrait rester à 25% du capital contre 38% prévus dans l'accord de fusion initial.

"L'objectif est l'acquisition d'une participation importante mais pas de contrôle, dans Oi, permettant de maintenir le groupe Portugal Telecom entièrement intact", a déclaré un porte-parole d'Isabel dos Santos.

De son côté, l'opérateur brésilien cherche à céder sa participation de 25% dans PT. Dans un communiqué diffusé lundi, Oi a qualifié d'"inopportune" l'offre de la femme d'affaires angolaise.

Contre-carrer les plans d'Altice

Cette offre vise à contre-carrer celle du groupe de Patrick Drahi, Altice, le principal actionnaire de Numéricable sur le point de finaliser le rachat de SFR, qui a annoncé le 6 octobre dernier une offre de 7 milliards d'euros pour s'emparer de Portugal Telecom.

Isabel dos Santos contrôle également NOS, le deuxième opérateur du pays, en partenariat avec le conglomérat Sonae.

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Commentaire 1
à écrit le 11/11/2014 à 1:55
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Il est vrai que l'option d'une belle reference integre et democratique comme l'Angola est preferable a ces despotes d'altice ;-). Courage amis portugais !

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