La France donne l'ultime accord permettant à Nokia d'absorber Alcatel-Lucent

Le ministre de l'Economie a levé le dernier verrou permettant la fusion des deux groupes de télécoms. Le rachat devrait donner naissance à un champion européen du secteur, à l'horizon 2016.
Michel Combes, l'ancien patron d'Alcatel qui a quitté ses fonctions en septembre, et Rajeev Suri, actuel patron de Nokia.

Après l'agrément du ministère du Commerce chinois, obtenu lundi dans le cadre de la revue antitrust requise pour l'opération, le dernier verrou à la création d'un champion des télécoms européen vient de sauter ce mercredi 21 octobre... L'équipementier télécoms finlandais Nokia a annoncé avoir obtenu du ministère français de l'Économie le dernier accord réglementaire étranger nécessaire au lancement de l'acquisition de son concurrent franco-américain Alcatel-Lucent.

I Lire Alcatel-Lucent absorbé par Nokia : "tous les champions européens ne peuvent être français"

Le rachat bouclé début 2016

Nokia a "satisfait l'ensemble des conditions réglementaires significatives nécessaires au dépôt de son offre publique d'échange sur Alcatel-Lucent. Cette annonce fait suite à la décision de ce jour du ministère français de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique", a indiqué le groupe dans un communiqué.

Annoncé en avril, le rachat d'Alcatel-Lucent, groupe qui depuis sa création en 2006 n'a réalisé qu'une année de bénéfice, doit être bouclé par Nokia début 2016. L'offre (0,55 action Nokia pour une action Alcatel-Lucent) valorise Alcatel-Lucent à 15,6 milliards d'euros. Le finlandais détiendra 66,5% du groupe fusionné.

La France au cœur des activités de recherche et de développement ?

Ancien numéro un mondial des téléphones portables, une activité qu'il a cédée au géant américain du logiciel Microsoft, Nokia est très présent dans les réseaux en Europe, où Alcatel-Lucent est un acteur modeste. A l'inverse, le groupe franco-américain a de bonnes positions en Amérique du nord, où les activités du finlandais sont plus limitées.

Lors d'une rencontre à Paris en septembre dernier, Bercy s'était félicité des engagements pris par Nokia en faveur du développement futur de l'emploi et de l'activité du groupe en France. "La France assurera un rôle de pilotage des activités de recherche et développement" du futur groupe, et un fonds d'investissement de 100 millions d'euros en faveur de l'innovation numérique y sera créé, avait promis le Finlandais.

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