Semaine chargée dans les télécoms. Numericable-SFR, Bouygues Telecom et Free dégainent cette semaine leurs résultats trimestriels. Après avoir affiché une perte de 175 millions d'euros l'an dernier - due pour l'essentiel aux frais financiers du rachat -, le nouvel ensemble fusionné Numericable-SFR, désormais contrôlé par Altice, était attendu au tournant ce mardi. Malgré une baisse du chiffre d'affaires de 4,6% par rapport au trimestre précédent, à 2,74 milliards d'euros, le groupe affiche un retour à la rentabilité, avec un bénéfice net de 816 millions d'euros.
Sur Europe 1, Eric Denoyer, le directeur de l'ensemble, s'est félicité d'un résultat « en hausse de 21% par rapport à l'an dernier ». Avant de renchérir: « La baisse est enrayée, nous sommes de nouveau en croissance. C'est une rentabilité durable », a-t-il assuré. Des propos qui ont trouvé écho auprès des investisseurs. Mardi matin, le titre progressait de 7,30%, à 54,94 euros.
Les fournisseurs font grise mine
Toutefois, le groupe est confronté à un climat social houleux lié à la réorganisation de la nouvelle entité. Ces dernières semaines, de nombreux fournisseurs ont ainsi tiré la sonnette d'alarme, dénonçant des pressions commerciales récurrentes. En interne, le mécontentement gagne certains pôles. Comme en témoigne la grève, ce lundi, de onze salariés du centre technique, situé au siège du groupe, selon Le Figaro.
Mercredi, ce sera au tour de Bouygues Telecom de dévoiler ses chiffres. L'opérateur en dira plus sur sa stratégie, et notamment ses ambitions dans le très haut débit. Après avoir misé sur la 4G l'an passé, le groupe souhaite en effet mettre le turbo dans la fibre, et franchir d'ici la fin de l'année, la barre des deux millions de foyers éligibles au FTTH (Fiber to the Home) - permettant d'acheminer la fibre directement chez l'abonné.
L'ascension de Free dans la 4G
Enfin vendredi, en plein pont de l'Ascension, ce sera au tour d'Iliad la maison-mère de Free, de rendre ses comptes publics. En plein branle-bas de combat, l'opérateur se fera sans doute une joie de rappeler à ses concurrents qu'il développe aussi son propre réseau. Au 1er mai, l'opérateur de Xavier Niel a ainsi doublé Numéricable-SFR dans la 4G, avec 3427 antennes déployées, contre 3170 pour son rival, selon l'Agence nationale des fréquences (ANFR).
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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