Telecom Italia : le Parti démocrate italien propose une solution

L'établissement public italien Cassa Depositi i Prestiti (CDP) pourrait acquérir tout ou partie de la participation de Vivendi dans Telecom Italia (TIM) afin de protéger les actifs stratégiques de l'opérateur de télécommunications, estime le Parti démocrate (PD), au pouvoir, dans une tribune diffusée mercredi.
Dans un document publié par le magazine en ligne Key4Biz, Matteo Orfini, le président du mouvement, explique qu'un actionnaire italien public ou privé pourrait soit remplacer Vivendi comme actionnaire de TIM, soit devenir actionnaire à ses côtés.

Le feuilleton se poursuit. L'établissement public italien Cassa Depositi i Prestiti (CDP) pourrait racheter tout ou partie de la participation de Vivendi dans Telecom Italia (TIM) afin de protéger les actifs stratégiques de l'opérateur de télécommunications, estime le Parti démocrate (PD), au pouvoir, dans une tribune diffusée mercredi. Depuis 2006, les responsables politiques italiens demandent à ce que le réseau de TIM soit transféré à une entité contrôlée par l'Etat, Rome le considérant comme un atout stratégique qui devrait être une plate-forme neutre ouverte à toutes les compagnies de téléphone.

Telecom Italia, très endetté, a été critiqué pour avoir tardé à moderniser son réseau vieillissant de paire de cuivre et fait face à présent à la concurrence d'Open Fiber, contrôlé de concert par le groupe de services aux collectivités Enel et la CDP. Le sujet du réseau a pris de nouveau une tournure politique avec la montée en puissance du groupe de médias français Vivendi au capital de TIM, dont il est devenu le principal actionnaire et décisionnaire avec une participation de 24%.

Dans le document publié par le magazine en ligne Key4Biz, Matteo Orfini, le président du mouvement, explique qu'un actionnaire italien public ou privé pourrait soit remplacer Vivendi comme actionnaire de TIM, soit devenir actionnaire à ses côtés. Il affirme que l'Etat devait faire pression pour la création d'une seule société de réseau intégrée et mettre fin à la concurrence sur les infrastructures qu'il juge "insoutenable à long terme". "Le statu quo n'est pas une option", dit-il.

Possibilité d'une scission du réseau

Matteo Orfini, énumérant une série d'hypothèses destinées à résoudre les litiges en cours sur les réseaux de TIM, ajoute qu'il faut donner à Vivendi la possibilité de céder le contrôle du premier opérateur télécoms italien. Le groupe français, poursuit-il, pourrait ainsi se consacrer à la création d'un leader européen des médias avec le concours de Mediaset, dans lequel il détient une participation d'un peu moins de 30%.

Les projets de scission du réseau de TIM, évalué selon certaines estimations à 15 milliards d'euros, ont échoué par le passé mais Matteo Orfini juge qu'il serait possible de scinder TIM au sein d'une nouvelle entité entièrement contrôlée par l'opérateur télécoms mais juridiquement distincte de lui. Cette initiative, couplée avec une participation de l'Etat dans TIM, pourrait faciliter ultérieurement l'intégration avec le réseau concurrent Open Fiber.

En réaction à cette tribune, l'action TIM avance de 2,78% à 0,77 euro vers 14h00 GMT à la Bourse de Milan alors que Vivendi abandonne 0,30% à Paris. TIM, qui considère son réseau comme un atout stratégique, n'a pas souhaité s'exprimer, tout comme Vivendi.

(avec Reuters)

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Commentaire 1
à écrit le 12/10/2017 à 16:27
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Macron a songé à vendre Orange à China Mobile pour un yuan symbolique....(ses conseillés ENA/ESSEC/Science PO/X/ESCP/HEC/Normal Sup, donc tous très intelligents lui avaient soufflé qu’avec la Nouvelle Route de la Soie Chinoise toute la France aurait...

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