Vivendi veut prendre le pouvoir chez Telecom Italia

Premier actionnaire de l’opérateur historique italien avec 24,9% du capital, le groupe de médias, contrôlé par Vincent Bolloré, souhaite en prendre le contrôle le 4 mai prochain, lors de l’assemblée générale des actionnaires.
Vincent Bolloré, le chef de file de Vivendi, et premier actionnaire de Telecom Italia.

Après avoir raflé, l'an dernier, 24,9% du capital de Telecom Italia, Vivendi en est devenu le principal actionnaire. Désormais, il souhaite en prendre les rênes. D'après l'agence Reuters, qui cite des sources proches du dossier, le groupe de médias de Vincent Bolloré a informé la Commission européenne qu'il pourrait contrôler « de facto » l'opérateur historique italien au terme de l'assemblée générale des actionnaires, le 4 mai prochain.

Concrètement, Vivendi compte nommer les deux tiers des membres du conseil d'administration. Sachant que pour y arriver, il devra décrocher l'aval d'une majorité des actionnaires de l'opérateur. Toujours d'après Reuters, un porte-parole de la Commission européenne a confirmé que l'exécutif européen avait reçu une notification de Vivendi, et qu'elle statuerait le 12 mai.

Bras de fer en vue entre Bolloré et Niel

Chez Vivendi, on songe aujourd'hui à Arnaud de Puyfontaine, actuel président du directoire du groupe, pour prendre la future présidence de Telecom Italia. Aujourd'hui, c'est Giuseppe Recchi qui occupe le poste, tandis qu'Arnaud de Puyfontaine assure la vice-présidence. Toutefois, selon des sources citées par Reuters, aucune décision n'a été arrêtée. Et Recchi pourrait bien être confirmé à son poste.

Si Vivendi prend le contrôle du conseil d'administration et la tête de l'opérateur, le marché italien des télécoms va se transformer en champs de bataille franco-français. De fait, Iliad (Free), propriété de Xavier Niel, s'apprête à s'y lancer dans le mobile avec des offres à bas prix. Il vise, à terme, une part de marché de 15%. Telecom Italia, pour sa part, fait déjà son possible pour contrer ce nouvel arrivant. Cette semaine, l'opérateur a présenté Kena Mobile, son opérateur virtuel low cost, pour sécuriser ses parts de marché. De quoi augurer un sacré bras de fer entre Vincent Bolloré et Xavier Niel.

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Commentaires 2
à écrit le 06/04/2017 à 21:37
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quand VIVENDI prend le contrôle de telecom italia on crie cocorico quand FINCANTIERI prend le contrôle des chantiers de l atlantique on crie au scandal alors que ces chantiers étés sous contrôle COREEN

à écrit le 06/04/2017 à 17:02
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Prendre le contrôle d'une société sans avoir au moins la minorité de blocage, et sans payer de prime est un bon système pour s'enrichir. Mais ce n'est pas du bon capitalisme. C'est même donner le mauvais exemple, et donner des arguments à ses opp...

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