Les investisseurs passionnés de courses ont peut-être mieux à faire que jouer au PMU. Bien sûr, acheter soi-même un cheval est toujours possible. Mais ce n?est pas à la portée de toutes les bourses : France Galop, la société qui régit les courses de galop, exige un apport minimal de 75.000 euros et le coût annuel (entraînement, location d?un box, vétérinaire, nourriture etc.) atteint facilement 30.000 euros par an.

Désormais, il sera possible de placer une partie de ses économies dans l?hippisme, sans se ruiner ni prendre trop de risques. Le site PegasePatrimoine.com, récemment créé, propose en effet d?acheter des parts dès 5.000 euros. Présidée par Alain Brandebourger, un éleveur réputé, la société ne compte pas sur les gains des courses ? trop aléatoires - pour faire des bénéfices. Son credo ? D?un côté, investir dans des parts d?étalons afin de gagner de l?argent sur les saillies, à raison de 1.000 à 1.500 euros la saillie selon la valeur du cheval et de 60 à 100 saillies par an. « Les prix sur ce marché international ne baissent pratiquement jamais, contrairement aux ventes de chevaux, plus soumises à la conjoncture économique » explique l?éleveur. Et d?autre part, acheter 5 à 10 jeunes poulains par an: des « foals » de moins de six mois ou des « yearlings » de moins d?un an. Compte tenu de leur âge, ils seront élevés mais pas entraînés (ce qui réduit les coûts), puis revendus au bout de 6 à 12 mois aux enchères. Certains poulains, achetés entre 20.000 et 50.000 euros, peuvent alors se rapporter deux à trois fois plus.

Côté finances, il est possible d?investir par tranches de 5.000 euros. Si la société est en ligne avec ses prévisions, l?investisseur recevra chaque année des dividendes, sur lequel il sera prioritaire, et dont le montant correspondra à 20% du capital investi.

A condition de détenir les parts au moins cinq ans (jusqu?au 31 décembre de la cinquième année), le particulier bénéficiera en outre des avantages fiscaux accordés à l?investissement dans les PME. D?une part, le contribuable obtiendra une réduction sur son impôt sur le revenu égale à 25% du montant investi, limité à 20.000 euros pour un célibataire et à 40.000 euros pour un couple. Et d?autre part, depuis la loi TEPA, l?assujetti à l?ISF pourra retrancher 75% de l?investissement, dans la limite de 50.000 euros. Attention : ces deux avantages sont cumulables dans un même investissement mais ne peuvent pas porter sur la même somme.

Pegase Patrimoine a déjà recueilli presque 80.000 euros sur les 200.000 escomptés et compte boucler l?opération d?ici fin janvier.
Dernier petit plus de ce placement un peu particulier : la possibilité d?aller visiter le haras, situé à Dranville (près de Deauville) et de rencontrer l?éleveur.