La complémentaire santé : première préoccupation des salariés

Un sondage mené par le Credoc révèle que les salariés et les employeurs placent la couverture santé au sommet de leurs préoccupations en matière de protection sociale complémentaire. Au détriment de la prévoyance.

« Un avantage social facteur d'équité dans l'accès aux soins et de cohésion entre les salariés ». C'est ainsi que 83% des employeurs définissent le rôle de la complémentaire santé obligatoire, d'après la 8ème enquête menée par le Credoc pour le Centre technique des institutions de prévoyance et publiée en juin dernier. La santé est devenue au fil des années la première préoccupation des salariés et des employeurs en terme de protection sociale.

Le sondage, mené auprès de plus de 1 000 salariés et de 300 responsables de PME de moins de 200 salariés, révèlent que 94% des employés sont désormais couverts pour ce risque. A noter que les jeunes sont un peu moins nombreux à l'être (85%).

Si la complémentaire santé est prioritaire aux yeux des Français, c'est un peu moins le cas de la prévoyance. Décès, incapacité de travail, invalidité sont bien évidemment considérés comme des risques importants, mais le sondage montre que « s'ils avaient à choisir, 64 % des salariés opteraient pour la complémentaire santé contre 16 % pour la prévoyance. Cette préférence est confirmée par plus de la moitié des employeurs ».

Autre élément intéressant concernant encore les jeunes, 33% déclarent n'avoir aucune couverture en prévoyance. « Ceci s'explique par une moindre connaissance de la prévoyance. Rappelons en effet que parmi les moins de 25 ans, quel que soit le risque, environ la moitié déclarent ne pas savoir », commente le Crédoc.

La dépendance fait aussi son entrée dans le classement des préoccupations majeures des salariés : 55 % d'entre eux pensent qu'il est important de trouver les moyens pour prendre en charge ce risque contre 45 % des employeurs. Ces derniers seraient « plus nombreux à estimer que la crise ne permet pas de trouver de nouvelles sources de financement », constate le Crédoc. Pour la moitié d'entre eux, la solution se trouverait dans un financement mixte (solidarité nationale et assurance complémentaire).

Méconnaissance

Dans l'univers de la protection sociale, l'étude montre aussi que les institutions de prévoyance sont encore trop mal connues des principaux concernés. Seuls « un peu plus de 30 % des salariés et 40 % des employeurs savent que les institutions de prévoyance développent une action sociale, alors qu'ils attachent tous (88 %) de l'importance à ce volet », déplore l'étude. Elle ajoute : « Les salariés ont toujours une connaissance approximative du fonctionnement des institutions de prévoyance : 3 sur 10 savent qu'elles sont gérées par les partenaires sociaux ».

Enfin, l'un des éléments essentiel révélé par ce baromètre est que les employeurs basent leur engagement en matière de protection sociale sur les exonérations sociales qui les assortissent. « Si leurs cotisations santé et prévoyance dépassaient le plafond d'exonération, ils ne seraient plus qu'un tiers à maintenir leur participation à l'identique. Ils étaient 60 % à déclarer maintenir cette participation en 2007, soit deux fois plus nombreux. ». Concernant la complémentaire santé, les préoccupations sont tout aussi pragmatiques : en cas d'augmentation de cotisations, les employeurs pensent majoritairement répercuter la hausse entre la part employeur et la part salarié.

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