"En finir avec les RTT posés pour attendre une livraison"

On évoque parfois, même si le terme est largement galvaudé, l'uberisation d'un secteur du tertiaire. Après les transports de tourisme ou la livraison de repas, c'est celui de la livraison qui pourrait bien être chamboulé par l'arrivée d'un nouvel acteur : Trusk. Entretien avec son fondateur et directeur général, Thomas Effantin.
Hugo Baudino
Thomas Effantin, CEO de Trusk, dans les locaux de son entreprise.

LA TRIBUNE - Quel est l'objectif de Trusk ?

THOMAS EFFANTIN - Quand nous avons lancé Trusk avec mes deux associés, on s'est dit qu'il était nécessaire de changer la manière de voir et de penser la livraison. Il ne faut plus qu'elle soit vue de manière péjorative, comme quelque chose de contraignant pour le client, qui en vient souvent à poser un jour de RTT ou de congés juste pour attendre un colis. Avec Trusk, nous voulions en finir avec les créneaux horaires de plusieurs heures. Afin de proposer un service optimal pour le client, nous lui proposons soit de venir dans l'heure, soit de fixer un créneau horaire précis.

Notre objectif est aussi d'avoir la meilleur relation possible avec nos clients. Trusk vient de la contraction de Truck (camion, en VF) et Trust (confiance), car nous voulons que la confiance soit au centre de cette relation. Nous avons eu 20.000 clients particuliers en 2016, et nos avis Facebook sont proches de 5 étoiles sur 5.

Concrètement, qu'est ce que propose Trusk aux particuliers ?

Avoir une camionnette et un trusker, qui pourra également vous aider à porter vos meubles, en moins d'une heure si c'est une urgence ou à l'heure précise que vous désirez si vous voulez planifier. Ainsi, si vous êtes chez Ikea en train de choisir votre prochain canapé, vous pouvez faire appel à un trusker qui viendra vous chercher à votre sortie du magasin.

Nous avons également une offre destinée aux professionnels, qui nous sous-traitent en quelque sorte le service de livraison. On a signé un partenariat avec plusieurs grandes enseignes telles que Leroy Merlin, Castorama ou Bricorama. Cela permet au client de se faire livrer à une heure précise et non plus sur un créneau de plusieurs heures.

Votre prix d'appel est fixé à 29 euros : à quels services donne-t-il droit ?

Pour 29 euros, le client aura accès au service de base de Trusk, qu'on pourrait résumer par la formule "de trottoir à trottoir". Par exemple, si vous voulez déménager un canapé et une table basse d'un appartement à un autre, un Trusker viendra vous chercher en bas de votre immeuble et vous déposera au pied de l'immeuble du second appartement. Ce sera à vous de faire le reste.

Ensuite, deux niveaux de prestations supplémentaires sont proposés :

  • l'aide à la manutention : le trusker vous aidera à transporter vos meubles ou affaires jusqu'à votre domicile ou celui de votre proche ;
  • l'option manutention totale : deux truskers viendront vous récupérer vous et vos affaires et se chargeront de transporter vos objets à votre place.

Le tarif dépendra également de la taille du véhicule dont vous avez besoin. Nous avons des utilitaires allant de 5 à 23m3, donc les possibilités sont assez variées.

Qui sont ces truskers que vous évoquez ? Des particuliers désireux d'arrondir leurs fins de mois ou de vrais professionnels du déménagement ?

Les truskers utilisent leur propre véhicule mais ce sont de vrais professionnels du déménagement. Ils ne sont pas non plus sous le statut d'auto-entrepreneur, comme pour d'autre start-ups de services aux particuliers. Ils suivent une formation de 2 jours avant de faire partie de notre flotte de truskers, la Trusk Academy. Une fois cette formation effectuée, on continue à les évaluer en continu. Les Truskers ont trois grades : particulier, professionnel et longue distance, qui correspondent à leur expérience.

Nous avons recruté suffisamment de monde pour avoir actuellement toujours 250 véhicules qui tournent dans tout Paris, permettant à nos clients de voir arriver leur truskers en moyenne au bout d'une demi-heure pour une demande intra-muros. Et nous avons actuellement 1.000 véhicules sur la liste d'attente, prêts à rejoindre notre flotte.

Hugo Baudino

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Commentaires 3
à écrit le 19/04/2017 à 12:42
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Lorsque qu'un ringard distille des anglicisme à la noix FUYEZ !!! : Ca sent le daubé sous le tapis . Un expert économique parle de gap et non d' écart FUYEZ !! Ce ringard sent l’incompétence . Donc Fuyez le Machin sujet à l'articcle ..

à écrit le 19/04/2017 à 10:34
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D'un aute cote, vu que Fillon veut faire seuter les RTT, il y a un marché a prendre c'est sur.

à écrit le 19/04/2017 à 8:21
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Pourquoi encore une fois academy et pas académie. Restons Français.

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