Christine Lagarde sera-t-elle à l'écoute des craintes des épargnants français concernant l'inflation ? La balle est en tous cas dans son camp. Les derniers chiffres de l'inflation font état d'une hausse des prix de 2% sur un an. En toute logique, le livret A devrait donc passer à 2,25% au 1er mai (inflation augmenté d'un quart de point). En effet, selon les règles de calcul en vigueur depuis 2008, le taux des livrets réglementés doit être supérieur à l'inflation des douze derniers mois, augmenté d'un quart de point.
Ni Bercy, ni la Banque de France ne se sont prononcés pour le moment
Ce principe ne s'applique certes pas chaque mois, mais depuis janvier 2009, le gouverneur de la Banque de France peut proposer une révision intermédiaire, le 15 avril et le 15 octobre. Le nouveau taux s'appliquant le 1er du mois suivant. Ce n'est certes pas une obligation. Cette révision doit être justifiée par une fluctuation importante de l'inflation ou des marchés monétaires. Et la ministre de l'Economie et des Finances peut ne pas suivre cette recommandation.
Une menace pour l'assurance-vie
Pour l'heure, ni Christian Noyer, ni Christine Lagarde ne se sont prononcés. On peut penser qu'avant de prendre sa décision, la ministre de l'Economie aura reçu un nombre important de coup de téléphone et de courrier des assureurs. En effet, plus le taux du livret A augmente, plus la collecte de l'assurance-vie chute ! Or les encours du livret d'épargne préféré des Français sont au plus haut (ils ont dépassé les 200 milliards d'euros) alors que les assureurs peinent à faire grossir l'épargne collectées sur les contrats d'assurance-vie.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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