Jusqu'où peut-on baisser le taux de rémunération du Livret A? La question est délicate, Jean-Pierre Jouyet en convient. "Politiquement, on peut considérer qu'il ne faudrait pas baisser le taux au-dessous des 1,50%", déclare le directeur général de la Caisse des dépôts dans un entretien accordé au Journal du Dimanche daté de ce 7 juillet, en rappelant que c'est "à l'Etat et à la Banque de France d'en décider". "Mais si l'on raisonne de façon mécanique", ajoute-t-il, "on devrait descendre entre 1% et 1,25%".
Les intérêts des épargants et de la Caisse des dépôts divergent
"Moins l'épargne est rémunérée, et donc moins elle est coûteuse pour la Caisse des dépôts, plus les offices HLM à qui nous prêtons s'y retrouvent", explique Jean-Pierre Jouyet. A contrario, "les épargnants, eux, espèrent la meilleure rémunération possible", reconnaît le directeur général de la Caisse des dépôts.
Le gouverneur de la Banque de France (BdF) Christian Noyer a estimé fin juin qu'il y aurait "probablement un nouveau mouvement" à la baisse sur le taux du Livret A cet été. Ce que l'institution avait du reste déjà laissé entendre au mois de janvier, juste avant le passage du taux de 2,25% à 1,75% le 1er février dernier. Si le ministre de l'économie a confirmé fin juin cette probabilité pour le mois d'août, Pierre Moscovici a toutefois promis que la baisse du taux rémunérateur serait limitée, afin de préserver l'attractivité de ce livret d'épargne défiscalisé.
Pour aller plus loin: Epargne: 3 Français sur 4 pensent d'abord au Livret A
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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