Quand on parle d'épargne et de placements, les notions de risque et de prudence sont fondamentales. Et les Français ont justement la réputation d'être assez prudents dans leur logique de dépense, privilégiant ainsi l'épargne classique à l'investissement. En effet, selon la dernière édition de la Global Investor Study réalisée par la société de gestion Schroders, les épargnants français ont bien un comportement d'épargne plus timoré que la moyenne mondiale, mais ce n'est toutefois pas si flagrant.
Ainsi, quand on demande aux Français quelle est leur priorité numéro 1 concernant leur revenu disponible pour l'année à venir, ils sont 39% à vouloir investir et 26% à vouloir épargner. Fait surprenant, ils sont 5% à vouloir épargner en laissant simplement leur argent à domicile. Dans la moyenne globale, les sondés sont 46% à vouloir investir et seulement 20% à vouloir épargner. 17% des Français ont également comme priorité de simplement "dépenser" leur argent, contre 15% pour la moyenne globale.
Des objectifs de rendements irréalistes
Dans le détail, les Français ont plus de mal avec les placements financiers. Si ce type d'investissement convainc presque 1 investisseur sur 4 à l'échelle mondiale, seulement 16% des Français "ont l'intention d'investir sur les marchés financier", précise l'étude de Schroders. A titre de comparaison, les Français sont presque autant convaincus par les investissements dans l'immobilier (15%). Et pas loin, on retrouve l'achat de produits de luxe, cité par 12% des sondés français comme leur "priorité pour l'année à venir après avoir payé les factures et les charges fixes". Ensuite on retrouve l'investissement pour la retraite et les remboursements de dettes, crédit immobilier compris, tous les deux cités par 8% des investisseurs français.
Sans être aussi pantouflards que l'on pourrait parfois les présenter, les Français sont donc tout de même assez prudents en matière d'investissement. Paradoxalement, cela ne les empêche pas d'espérer des rendements très élevés de leurs investissements, avec un objectif de performance de 8,9%. Les Français sont donc trop optimistes car, comme le rappelle Schroders dans son étude, l'indice mondial MSCI a enregistré une performance annualisée de 7,2 % au cours des 30 dernières années. La moyenne européenne est cependant à peine plus faible, à 8,7% de rendement, et bien plus élevée au niveau mondial, à 10,2%.
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