Isolation, consommation d'énergie... les Français attendent plus de leur logement

Si dans l'ensemble, les Français semblent plutôt satisfaits de la qualité de leur logement, certains problèmes, loin d'être nouveaux, persistent. Au premier rang desquels, la performance énergétique.
Hugo Baudino
Les logements en milieu rural ont une meilleur note que les logements en centre-ville.
Les logements en milieu rural ont une meilleur note que les logements en centre-ville. (Crédits : Stephane Mahe)

6,7 sur 10. C'est la note moyenne donnée par les Français à leur logement, selon le baromètre Qualitel-Ipsos sur la qualité de vie à la maison publié le 5 octobre 2017. Si cette note, calculée sur la base de 15 critères, est plutôt bonne, elle "masque des disparités importantes selon les profils socio-démographiques et le type de logement occupé", précise d'emblée l'étude.

La qualité perçue d'un logement varie beaucoup en fonction de certains critères de base comme la superficie, les logements de plus de 120 mètres carrés obtenant logiquement un bien meilleur score (7,5/10), ou la situation géographique du bien. Les logements en ville obtiennent ainsi de moins bonnes notes que les logement en zone rurale (7,1). Mais le critère le plus important reste l'ancienneté du bâtiment, car les qualités de construction sont très variables en fonction des années.

L'année de construction, décisive pour la qualité du logement

Les logements construits après 2007 sont notés en moyenne 7,6 sur 10. Les logements récents étant très efficaces au niveau de la performance énergétique, en grande partie grâce aux nouvelles normes de construction, la perception qualitative de leurs occupants s'améliore. La consommation énergétique, le confort thermique et l'isolation acoustique sont les trois premières des cinq plaies du logement selon Qualitel (les deux autres étant les matériaux de construction et l'aération/ventilation). Les plaies du logement, selon Qualitel, sont les cinq critères qui contribuent le plus à l'insatisfaction en matière de qualité de vie à la maison.

Cela explique donc aussi pourquoi les logement construits entre 1900 et 1944 (6,2/10) et 1945 à 1979 (6,3/10) sont moins bien notés que les logements construits avant et après, car à cette période, "on a construit vite et pas toujours bien, sous la triple pression du boom démographique, de l'urbanisation et de la reconstruction", rappelle Qualitel. Les immeubles d'habitation construits dans les années 1960 et 1970 sont par exemple réputés pour être de vraies passoires thermiques.

Des parisiens très mécontents de leur logement

Ils sont ceux qui payent le plus cher, et pourtant, la qualité ne suit pas. Victimes de prix qui repartent à la hausse et continuent d'atteindre des sommets, les parisiens sont également les "recordmen de l'insatisfaction", selon l'enquête de Qualitel. Chez eux, l'insatisfaction en matière d'isolation acoustique grimpe à 38% (30% en moyenne nationale) et à 37% pour le confort thermique (32% en moyenne nationale).

Les personnes habitant à Paris intra-muros sont également particulièrement touchées par les nuisances du quotidien :

  • 27% d'entre eux sont gênés par des odeurs de déchets et/ou de poubelles (15% en moyenne nationale
  • 64% doivent parfois allumer la lumière en journée pour y voir clair (52% en moyenne nationale)
  • 24% sont souvent réveillés la nuit à cause de bruit extérieur (13% en moyenne nationale.

Lire aussi : Île-de-France: le casse-tête de la rénovation des logements

Des problèmes de logement qui persistent en dépit de l'action publique

Le baromètre de Qualitel, réalisé sur plus de 2.700 personnes, fait donc apparaître des carences persistantes dans les logements proposés aux Français. La performance énergétique des logements demeure ainsi le premier motif d'insatisfaction alors que de nombreux dispositifs d'aides à la rénovation ont été mises en places ces dernières années : éco-prêt à taux zéro, crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), primes énergies, etc.

| Lire aussi : CEE : comment faire financer vos travaux de rénovation par un fournisseur d'énergie

La stratégie logement du gouvernement actuel, présentée fin septembre, est plutôt axée sur le choc foncier, soit une relance de la construction de nouveaux logements. Toutefois, une petite partie de ce plan logement est toutefois consacrée à la lutte contre la précarité énergétique, avec un objectif de disparition des bâtiments énergivores et mal isolés en 10 ans. Pour cela, le gouvernement entend rénover 150.000 passoires thermiques par an dans le parc privé, et l'ensemble de celles du parc social en 5 ans.

| Lire aussi : Logement : le "choc foncier" au cœur de la stratégie du gouvernement

Hugo Baudino

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Commentaires 4
à écrit le 07/10/2017 à 21:23
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Une propriétaires avec une retraite de 16000 € annuel le chauffage tres chers la vie chers mutuelle très chers impôt chères plus la csg macron plus plus plus égal précarité travaillé 43 ans bientôt à la rue ? Et vous macron ?

à écrit le 06/10/2017 à 20:15
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Hulot ils a 400.000 € riant que de la pub ils peu isolé ça maison au sont apparemment c est un ministre de l écologistes au aux fric et macron Hulot hollande Sarko ? Des petits

à écrit le 05/10/2017 à 22:57
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Cela pourrait donner des idées à nos "Verts" moralisateurs qui adorent taxer tout ce qui n'est pas écolo : taxer les logements passoires ( reste à fixer la norme d'un logement passoire disons à partir de B). Le Petit Nicolas sera applaudi par les Ve...

à écrit le 05/10/2017 à 21:35
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cas pratique et réel : 757.87 euros hors charges, zone rurale isolée en Limousin sans bus au bord d'une grande route, maison plein pied de 2005 soit avec charges 1071 euros par mois. Classe energétique E avec EDF à 188 euros par mois ou plutôt 200 ca...

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