Plus personne n'ignore la mise en place dès 2010 d'une éco-taxe, fixée à 17 euros (hors taxe) par tonne de CO2 dégagée. Que l'on s'en plaigne ou que l'on applaudisse cette décision, peu de gens ont une idée, même approximative du coût pour sa copropriété. Combien de tonnes de CO2 rejette l'immeuble chaque année ? Combien faire pour ne pas être perdant financièrement, et pour en rejeter moins ? Des questions auxquelles le copropriétaire a bien du mal à répondre.
On peut estimer « en moyenne » qu'un logement en copropriété de 65 m2 où vivent trois personnes consomme (chauffage et eau chaude) 22.000 kWh par an, ou 2.000 litres de fioul (souvent moins en HLM). Traduites en émissions de CO2, ces consommations donnent 5,1 tonnes pour un chauffage au gaz, 6 tonnes avec du fioul. Ce qui donne, respectivement, des éco-taxes de 103,6 et 122 euros. Rapportée au prix des énergies, cette taxe représente un surcoût de l'ordre de 7 %.
Pour récupérer son éco-taxe, il faudra donc réaliser au moins 7 % d'économies. C'est très faisable, dès 2010, en prenant quelques précautions simples : réglage de la chaudière, utilisation plus fine de la régulation, ralentissement des températures la nuit, calorifugeage des tuyaux d'eau chaude, équilibrage hydraulique, etc. En agissant ainsi, il est facile d'obtenir jusqu'à 20 % d'économies.
Voilà pour le court terme. A l'horizon de quelques années, ces mesures seront toutefois insuffisantes. Car, en prenant toujours le même exemple, il faudrait dégager 1 tonne de CO2 pour sauver la planète. Pour parvenir à ce niveau, il faudra procéder à des travaux de plus grande envergure pour la copropriété.
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« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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