Crédits à l’achat : c’est le moment d’emprunter

Les taux des crédits n'ont jamais été aussi bas. Les clients les plus aisés peuvent encore obtenir des ristournes sur les tarifs affichés. Toutes les demandes solvables sont actuellement financées, même pour les plus modestes, pour peu qu'ils bénéficient de revenus stables et réguliers.
Les taux fixes à vingt ans étaient encore de 3,40% en janvier 2014 et de 2,59% en janvier 2015, selon le courtier meilleurtaux.com. Ils sont désormais inférieurs à 2%.

Les taux des crédits immobiliers battent chaque mois de nouveaux records à la baisse. En mars, ils crevaient un nouveau plancher à 2% pour un emprunt à taux fixe sur vingt ans, pour les meilleurs dossiers.

« Nous sommes même descendus à 1,85 % pour un très bon profil, c'est du jamais vu ! », dit Philippe Taboret, directeur général de Cafpi, le premier courtier en crédits immobiliers du marché.

Pour mémoire, les taux fixes à vingt ans étaient encore de 3,40% en janvier 2014 et de 2,59% en janvier 2015, selon le courtier meilleurtaux.com. Pour les emprunteurs, c'est une excellente nouvelle qui, conjuguée à la baisse des prix des logements, améliore sensiblement leur pouvoir d'achat en matière d'immobilier. Le coût total d'un crédit à taux fixe sur vingt ans était de 75.600 euros (hors assurance) en janvier 2014, contre 42.824 euros seulement en mars 2015. En un peu plus d'une année, l'acheteur a économisé 32.776 euros sur le montant total de l'opération. Il peut aussi les utiliser pour acheter plus grand : un cagibi de 3 m2 dans le très cher 6e arrondissement de Paris, un réduit de 5 m2 dans l'arrondissement le moins cher de la capitale (le 19e), ou une pièce supplémentaire de 13 m2 à Lyon ou à Marseille...

Des marges bénéficiaires très confortables

« Il n'y a aucune menace de hausse de taux dans les six prochains mois. Les banques n'ont jamais prêté à taux aussi bas, mais elles n'ont paradoxalement jamais réalisé autant de marge bénéficiaire sur les crédits accordés. Cela tient aux conditions dont elles bénéficient elles-mêmes pour se refinancer, à des taux proches de 0 % ou 0,5 % dans le pire des cas (pour les emprunts d'Etat français à dix ans, OAT). Quant au coût du risque, il est parfaitement maîtrisé, les banques l'ayant majoritairement transféré aux organismes de caution, 60 % des crédits immobiliers étant cautionnés », explique Philippe Taboret.

Dans ces conditions, les taux vont rester durablement bas. « D'autant qu'avec la relative atonie du marché immobilier l'an dernier, les banques sont, pour la plupart d'entre elles, dans une logique forte de conquête pour cette année 2015, avec des objectifs commerciaux qui, pour beaucoup, sont supérieurs à ceux de l'année dernière. Du coup, la concurrence fait rage, ce qui profite aux emprunteurs, en maintenant naturellement les taux très bas », poursuit Maël Bernier, porte-parole de meilleurtaux.com.

Trois critères pour l'octroi de crédits

Du coup, les banques sont résolument prêteuses.

« Aujourd'hui, toutes les demandes solvables sont financées, même quand les revenus de l'emprunteur ne sont pas élevés. Ce qui importe, c'est leur stabilité et leur fiabilité et, bien sûr, que ces mêmes revenus permettent de faire face au crédit », selon Philippe Taboret.

Elles se disputent bien sûr âprement la clientèle la plus aisée, laquelle peut encore obtenir un rabais supplémentaire sur les taux affichés.

Les banques ne sont en revanche pas plus souples sur les conditions d'octroi des crédits, immuables depuis maintenant quelques années.

« Ces critères sont au nombre de trois. En premier lieu, la stabilité professionnelle, impérative. Ensuite, dans 90% des cas, les établissements prêteurs exigent un apport d'au moins 10%, nécessaire pour couvrir les frais de notaire de la vente immobilière. Enfin, la mensualité de prêt ne doit pas dépasser un tiers des revenus nets du foyer. Si ces trois conditions sont bien remplies, les emprunteurs obtiennent leur prêt immobilier sans aucun problème », conclut Maël Bernier.

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Commentaires 28
à écrit le 21/05/2015 à 13:06
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L'immobilier va exploser dans les années qui viennent, je m'explique: cadre dans un grand groupe français, j'ai investi entre autres dans l'immobilier locatif assez jeune. Depuis quelques semaines, de nombreux collègues qui avaient contracté des cont...

le 22/05/2015 à 12:06
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"Si vraiment des solutions ne sont pas trouvées pour les retraites complémentaires, de nombreux cadres très solvables vont se ruer sur le marché et là on pourra réellement parler de bulle." : Pour que la bulle puisse éclater, il faut que ces cadres t...

à écrit le 20/05/2015 à 17:59
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Perso je ne me suis jamais préoccupé du marché en tant que tel. Je loue des meublés et j'en acquière un tous les 6/7 ans en moyenne. Vu que ma pension d'indépendant ne va pas être lourde ça mettra de toute façon du beurre dans les épinards.

à écrit le 20/05/2015 à 17:32
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...le moment d'emprunter... Même avec une baisse des taux, les prix sont en baisse. Les taux vont remonter et baisser le niveau de solvabilité. Les derniers primo-accédants dans les centres vont devoir attendre un moment avant de vendre le studio 2 f...

à écrit le 20/05/2015 à 12:11
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Toutes ces discussions m'en rappelle une que j'avais eu avec un copain -coucou Seb- il y a 14 ans quand on cherchait tous les deux un appart dans le 6eme. Moi j'ai acheté et lui a préféré attendre car "ça allait se casser la gueule!". Bon ben moi il ...

le 20/05/2015 à 14:11
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Cool story bro. Recommencez donc aujourd'hui.

le 20/05/2015 à 14:37
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C'était donc ...il y a 14 ans ! Comme rien n'est toujours immuable ....

le 21/05/2015 à 9:27
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"blah blah moi il y a 14 ans j'ai acheté donc il faut acheter aujourd'hui". Très bon exemple! Faites-nous donc rêver : votre appartement dans le 6ème il y a 14 ans vous l'avez payé combien? 3500€ le mètre carré? 4000? Vous l'avez payé sur 15-20 an...

le 21/05/2015 à 12:58
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Quand on gagne 3000 euros par mois on ne cherche pas a acheter dans le 6eme.

le 21/05/2015 à 16:27
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@Arf! "Quand on gagne 3000 euros par mois on ne cherche pas a acheter dans le 6eme." C'est drôle, "il y a 14 ans", un 50m² de 2 pièces dans le 6ème valait 224 000 euros. Donc accessible à un couple gagnant 1550 euros par mois chacun (3100 à deu...

à écrit le 20/05/2015 à 10:34
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"Les taux baissent..." : c'est le moment d'emprunter ! "Les taux augmentent ..." : vite c'est le moment d'emprunter. "Les prix montent" : c'est le moment d'acheter ! "Les prix baissent" : vite, c'est le moment d'acheter... La vérité, c'est que le...

à écrit le 19/05/2015 à 21:50
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Je pense qu'il est fortement conseillé aux quarantenaires qui n'ont pas encore franchi le pas d'investir dans leur résidence principale et ce quel que soit leur statut. Actuellement, les retraités qui s'en sortent sont ceux qui possèdent leur princip...

à écrit le 19/05/2015 à 19:18
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Encore un article de pub pour les professionnels de l'immobilier !!!

à écrit le 19/05/2015 à 19:16
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Les taux sont effet au plus bas et les marges de négociation importante. La question n'est pas tant de savoir si le marché va continuer à baisser ou pas (une remontée des taux annulerait immédiatement l'effet recherché), mais plutôt de connaître les ...

le 19/05/2015 à 20:16
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"Une inflation qui repartirait a seulement 2% (soit les objectifs de la BCE) permettrait à ceux qui ont acheté des biens de qualités et bien négociés actuellement de faire une excellente affaire à terme" : Les raisonnements sur les moyennes... Si on ...

à écrit le 19/05/2015 à 16:36
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Bonjour, L'équation pour une "reprise" du marché immobilier n'est pas présente. Certes les taux d’intérêts sont bas mais il faut tempérer cela par deux points précis : - Les taux vont rester bas pendant encore quelques années. D'après les analystes...

le 19/05/2015 à 19:25
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Chiffres notariaux: 720 000 transactions dans l'ancien en 2014. Je ne parle pas de crédits renégociés mais bien de logements qui ont changé de main. Il n'y aura aucune reprise car il n'y a eu... aucun plongeon sérieux du nombre de transactions comme ...

le 19/05/2015 à 19:38
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Marrant, ça va faire bientôt 15 ans qu'on entend les mêmes gourous répéter la même chose. Comparons ce qui est comparable et vérifions si les conditions d'une bulle sont réunies: 1/les allemands n'ont pas les mêmes rapport à la propriété que les lati...

le 20/05/2015 à 10:00
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Bonjour, Votre réponse est orientée et donc éventée. - Les allemands ont au niveau de la population le même désir d'accès à la propriété dans les grandes agglomérations mais les loyers étant moins cher qu'en France ils s’accommodent mieux que les f...

le 20/05/2015 à 11:40
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Sauf que... A l'instar de nombreux "spécialistes" qui postent sur ce blog depuis de nombreuses années (et qu'on ne voit d'ailleurs plus depuis pas mal de temps), vous avez du mal à comprendre que le marché s'est maintenu malgré la faiblesse des perfo...

le 20/05/2015 à 11:45
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Je crois que notre ami marousan ne connaît pas les prix en Europe du Nord et particulièrement en Suède ou on s'endette sur 100 ans. Si en France on est en présence d'une bulle, quelle peut être la définition de la situation dans les pays nordiques?

le 20/05/2015 à 11:58
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Pourquoi voulez vous relancer une machine qui tourne déjà à plein régime avec plus de 700 000 ventes l'année dernière?

le 20/05/2015 à 13:19
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@@@marousan "blah blah mais non ce n'est pas une bulle". Dans ce cas, vous serez d'accord sur le fait qu'il est impératif de réformer d'urgence le secteur de la manière suivante : - Supprimer toutes les aides, défiscalisations, APL, PTZ et aut...

le 20/05/2015 à 14:29
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En expert du marché suédois, vous savez donc que le prix du m² tourne autour de 3000 euros à Stockholm. Le fait que la moitié environ des emprunts soit souscrite sur une durée supérieure à 40 ans est liée à une offre de crédit qui n'a rien à voir ave...

le 20/05/2015 à 16:37
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La suppression des aides au logement ne feront pas chuter les prix en zones tendues, elles contribueront simplement à accentuer la gentrification des centres villes très bien décrite par le géographe Christophe Guilluy en dégageant le peu de classes ...

le 20/05/2015 à 17:28
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"La suppression des aides au logement ne feront pas chuter les prix en zones tendues, elles contribueront simplement à accentuer la gentrification des centres villes" : Et? On doit siphonner les impôts de ceux qui sont trop riche pour être aidé afin ...

à écrit le 19/05/2015 à 15:37
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"Quant au coût du risque, il est parfaitement maîtrisé, les banques l'ayant majoritairement transféré aux organismes de caution, 60 % des crédits immobiliers étant cautionnés" 1) aux USA ca s appelait Fanny May et Freddie Mac. Resultat c est le cont...

à écrit le 19/05/2015 à 15:34
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Article debile: les taux sont certes bas et donc on emprunte pour pas cher. Par contre ce qu on achete est surevalue. donc vous allez acheter a credit quelque chose qui va perdre de la valeur ... Quel est l interet de gratter 1-2 % sur le cout du cre...

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