Île-de-France  : le marché de l'immobilier toujours aussi dynamique

Les ventes de logements anciens en Île-de-France sont en hausse de près de 30 % de novembre 2015 à janvier 2016, selon les notaires. Nouvelle preuve du dynamisme du marché immobilier francilien.
Mathias Thépot
A Paris, le prix au m² moyen de l'immobilier résidentiel est de 8.000 euros.
A Paris, le prix au m² moyen de l'immobilier résidentiel est de 8.000 euros. (Crédits : CC0 Public Domain)

Avec 35.940 logements anciens vendus entre novembre 2015 et février 2016, le marché résidentiel francilien se porte toujours aussi bien. En effet, les ventes sont en hausse de 29 % par rapport à la même période de novembre 2014 à janvier 2015, selon les chiffres des notaires. Preuve, une fois encore, de la vigueur du marché francilien, déjà en grande partie responsable de la reprise de l'immobilier au niveau national en 2015. Seul bémol, si les ventes lors du seul mois de janvier 2016 sont certes en progression de 11 % par rapport à janvier 2015, leur niveau est tout de même inférieur de 8 % à la moyenne des mois de janvier de ces dix dernières années.

Les seniors de plus en plus acheteurs

Les bons chiffres de ces derniers mois sur le marché francilien sont toujours dus aux 30-50 ans, qui restent très présents sur le marché de l'accession en Île-de-France. Cette classe d'âge représentait en 2015 plus de la moitié (54 %) des acquéreurs franciliens. En outre, vieillissement de la population oblige, les seniors prennent aussi une part de plus en plus importante : 12,3 % des acquéreurs d'appartements franciliens en 2015 avaient plus de 60 ans, contre 9 % il y a 10 ans.

A l'inverse, les jeunes restent toujours en retrait. Cela tient évidemment à la hausse des prix de l'immobilier ancien en Île-de-France, de 50 % depuis 2005 à désormais 5.260 euros du mètre carré. Malheureusement pour les moins de 30 ans, la croissance des prix de l'immobilier en Île-de-France ne s'est pas accompagnée en parallèle d'une hausse similaire de leurs revenus. Ceci a participé à exclure les jeunes du marché de l'accession, eux qui n'ont pas encore eu le temps d'emmagasiner suffisamment de fonds pour accéder à la propriété.

Les moins de 30 ans ont subi la hausse des prix

Cette situation est particulièrement vraie à Paris et en première couronne. Dans la capitale, où les prix des appartements anciens ont crû de 70 % entre 2005 et 2015, pour atteindre désormais 8.000 euros du m², la part des acquéreurs de moins de 30 ans est passée de 17 % à 14 %. De même en petite couronne, où les prix des appartements anciens atteignent en moyenne 4.200 euros du m², soit environ 45 % de plus qu'il y a 10 ans, la part des acquéreurs de moins de 30 ans a baissé de 25 % à 19 % en 10 ans. Enfin, en Grande Couronne, on trouve certes la part d'acquéreurs de moins de 30 ans la plus élevée de la région, mais elle est aussi en baisse de 31 % à 25 %.

Le facteur prix est indéniablement un déterminant de l'achat des jeunes franciliens qui, quoi qu'on en dise, restent massivement attachés à l'accession à la propriété. Reste à savoir si les conditions de marché vont s'améliorer pour eux, dans un contexte macro-économique qui ne donne pas de signe significatif de hausse globale des revenus à court, moyen, et même à long terme.

Un marché qui se stabilise

Or, en ne prenant en compte que les prix de l'immobilier, on constate une stabilisation globale du pouvoir d'achat des acquéreurs. De novembre 2015 à janvier 2016, les prix ont en effet poursuivi de manière très légère, la correction entamée depuis 2012. Corrigés des variations saisonnières, ils sont en baisse entre novembre et janvier de 0,2 % pour les appartements anciens en Île-de-France par rapport au trimestre précédent (août-octobre 2015). Dans les zones les plus tendues, ils ont même tendance à reprendre leur hausse : + 0,3 % à Paris. En petite couronne, ils baissent de 0,4 % et en grande couronne de 0,7 %. Plus volatil, le marché des maisons anciennes franciliennes est aussi en légère baisse (-0,1 %), mais en hausse en petite couronne (+0,4 %) et en baisse en Grande couronne (-0,3 %).

Bref,  le marché immobilier en Île-de-France se stabilise en termes de prix, grâce notamment à la baisse continue des prix depuis 3 ans, et au niveau très bas des taux d'intérêt de crédits immobiliers. Ces deux éléments ont fait gagner du pouvoir d'achat à certaines catégories de population, enrayant la baisse des prix. Il faut enfin ajouter à tout cela les nouvelles mesures gouvernementales de soutien de la demande (nouveaux PTZ notamment) qui, au-delà d'être toutes réellement efficaces, font passer le message que le marché est en cours de reprise.

Mathias Thépot

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Commentaires 3
à écrit le 10/04/2016 à 15:14
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cte blague. les prix immo ne sont soutenus que par les subventions cachées, payées par les contribuables à leur insu: APL, PTZ, Pinel... Et non, il n'est pas "toujours aussi dynamique". Il suffit de voir le nombre de biens en vente depuis des plomb...

le 10/04/2016 à 22:10
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Vous me direz ou les prix baissent svp ?

le 13/04/2016 à 12:06
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Ils baissent en sortant des grandes villes et dans les grandes villes augmentent un petit peu mais pas tant que cela.Ne pas oublier que les prix élevés sont toujours soutenus par les aides publiques.Pourront-elles durer éternellement?

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