LA TRIBUNE - Pouvez nous expliquer en quelques mots le concept de GuestReady?
BERTRAND DESIES - Nous sommes un service de conciergerie pour les hôtes Airbnb, nous gérons donc les biens des propriétaires qui veulent louer sur cette plateforme ou sur une plateforme similaire. L'idée est donc à la fois de leur permettre d'optimiser leurs revenus locatifs et de les décharger de la gestion de la location à proprement parler. On pourra donc prendre en charge la remise des clefs, le ménage, les petits travaux de maintenance et d'autres services de ce type. Le propriétaire peut par exemple gérer le passage du service de ménages à distance, depuis notre application.
Quel sont vos tarifs pour ces services-là ?
Nous prenons une commission sur les revenus touchés par le propriétaire via la plateforme. Elle est de 20% (24% TTC) et couvre à la fois la partie "conseil" pour optimiser l'annonce et toute la partie conciergerie, avec les services évoqués plus haut.
Comment vous-y prenez vous pour optimiser les revenus locatifs de vos clients ?
Principalement parce qu'on connaît bien l'algorithme de Airbnb et donc on sait comment booster une annonce sur le site. On se base sur un certain nombre de critères essentiels à la bonne visibilité d'une annonce :
- la fréquence de changement des prix ;
- les photos ;
- le temps de réponse.
Avec une meilleure visibilité sur le site et donc une augmentation du nombre de vues, le propriétaire du logement peut améliorer son meilleur taux d'occupation. Une meilleure visibilité permet également une gestion plus intelligente des prix pratiqués par le propriétaire.
Votre clientèle est donc principalement constituée d'investisseurs locatifs ?
Pas forcément. On a un peu de tout en réalité. Nous avons en effet des gens qui achètent des biens pour les mettre à louer sur Airbnb et ainsi obtenir un rendement locatif bien supérieur à ce qu'ils auraient dans une agence classique. Mais nous avons aussi des expatriés qui, par exemple, gardent un pied-à-terre à Paris et qui veulent le louer de temps en temps sans avoir à s'en occuper. Nous avons aussi des retraités qui partent en vacances une bonne partie de l'année et louent leur logement pendant ce temps-à.
Est-ce que la nouvelle législation parisienne, avec une limite de 120 nuitées par an par logement, inquiète vos clients ?
La plupart des propriétaires qui font appel à nos services ne sont pas inquiets. La majorité est attentiste, vu qu'on ne sait pas encore réellement comment la législation va être appliquée. Si certains, une minorité, ont préféré repartir sur la location classique, on voit encore peu de mouvements du côté des propriétaires.
Une limitation similaire a été introduite à Londres (90 jours maximum par an), ville dans laquelle GuestReady est présent, et cela n'a pas freiné notre activité. Vu que nos propriétaires ont des profils très variés, ils seront nombreux à s'accommoder de la nouvelle législation. Et Paris reste le premier marché européen d'Airbnb...
Vous venez d'annoncer une levée de fonds de 3 millions de dollars, quels sont vos objectifs ?
GuestReady s'est lancé simultanément dans six villes d'Europe et d'Asie. L'idée avec cette levée de fonds, notre deuxième depuis le lancement il y a un an et demi, est de poursuivre notre expansion sur les marché d'Europe du Sud, d'Asie et du Moyen-Orient.
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