Immobilier : à peine 16% des locataires parisiens peuvent s'acheter un logement

Les prix de l'immobilier bloquent de plus en plus les primo-accédants. Mais les propriétaires désireux de déménager ne sont pas non plus à la noce.

Le Crédit Foncier et l'Université de Paris Dauphine viennent de mettre au point un baromètre, baptisé CapAcIm, afin de mesurer le pouvoir d'achat immobilier des ménages franciliens (il sera étendu dès novembre au reste de la France) en fonction des prix de l'immobilier, du niveau des taux de crédit et du revenu des ménages.

Comme La Tribune le soulignait le 30 juin dernier, devenir propriétaire est devenu quasiment mission impossible. Moins d'un ménage francilien sur trois peut s'offrir le bien immobilier qui lui convient sur Paris. Pour les locataires (souvent primo accédants, donc), la situation est encore pire: seulement 15,8% d'entre eux peuvent acheter. Et encore, ces chiffres n'intègrent pas la fin de certaines aides aux primo accédants depuis le 1er juillet dernier.

Les ménages déjà propriétaires sont un peu mieux lotis car la valeur de leur bien a également augmenté au fil des ans: 54,26% des propriétaires peuvent acheter sur Paris.

Entre 2005 et 2009, l'érosion du pouvoir d'achat touche tous les ménages selon l'étude. Les célibataires et les couples sans enfants sont les plus durement touchés en termes d'évolution du pouvoir d'achat immobilier. L'évolution semble en revanche identique entre propriétaires et locataires.

L'étude fait le distinguo entre plusieurs villes d'Ile-de-France, montrant une situation hétérogène. Ainsi, Neuilly est la ville la plus inacessible (26% des ménages franciliens peuvent y acheter un bien qui leur correspond), suivie de Paris (32,4%), de Boulogne-Billancourt (39,1%) et de Saint-Mandé (39,6%). Inversement, les ménages peuvent assez facilement devenir propriétaire à Meaux (75,1%), à Saint-Denis (75%) ou encore à Argenteuil (74,8%).

Ces chiffres masquent au nouveau de fortes disparités: par exemple 94% des propriétaires peuvent acheter à Massy, mais seulement 43% des locataires.

L'étude montre clairement un marché francilien en train de se gripper, alors que Century 21 vient d'annoncer des hausses des prix vertigineuses de près de 15% à Paris pour le premier semestre 2010. Ce qui va certainement relancer une énième polémique sur la fiabilité des études en immobilier.

Cliquez ici pour télécharger l'ensemble de l'étude

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