Les contrats obsèques, le meilleur moyen de perdre de l'argent

En moyenne, 20% de l'argent placé par les particuliers dans leurs contrats d'assurance obsèques ne seraient jamais versés aux destinataires, selon l'enquête de 60 millions de consommateurs.
Hugo Baudino
Pour une belle tombe au Père Lachaise, vous avez intérêt à mettre beaucoup d'argent de côté...

"Il faudrait en venir à souhaiter mourir le plus tôt possible !". Pas avare en humour, l'enquête sur les contrats d'assurance obsèques publiée par le magazine 60 millions de consommateurs le 13 octobre 2016, a surtout de quoi scandaliser. "Pour 4.815 euros versés en moyenne par le souscripteur, le capital décès auquel pourraient prétendre les proches ne sera, 23 ans plus tard, que de 3.838 euros !". Vous ne rêvez pas, la famille ou les amis du défunt qui avait souscrit un contrat d'assurance obsèques touchent donc en moyenne seulement 80% de l'argent que ce dernier avait mis de côté.

Toujours selon 60 millions de consommateurs, certains compagnies n'hésitent pas à "amputer de 40% les sommes versées". De plus, la part retenue par l'assureur augmente proportionnellement à la durée du contrat, d'où l'idée de "mourir le plus tôt possible" évoquée plus haut. Le magazine révèle également que les sommes placées par les assurés, en plus d'être en partie amputées, sont difficiles à débloquer pour les proches.

Les contrats d'assurance obsèques sont des solutions permettant à un particulier de mettre de l'argent de côté. Il existe plusieurs formules, permettant de verser un capital aux proches qui prendront en charge les obsèques ou de verser directement la somme capitalisée à une entreprise de pompes funèbres.

Une obligation légale de financer ses obsèques

Les assureurs proposant ce genre d'offres jouent ainsi sur la nécessité quasi absolue pour un particulier de financer ses propres obsèques ou de les faire financer par des proches. La loi prévoit qu'en cas d'absence de contrat de ce genre, les frais d'obsèques sont prélevés directement sur les biens de la succession. Il n'est donc pas possible de passer outre le système de financement privé des obsèques, sauf dans la situation où le montant de la succession et les ressources des personnes devant assumer la charge des obsèques est trop faible. Dans ce cas précis, c'est la commune du décès qui prend en charge les frais d'obsèques.

Hugo Baudino

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Commentaires 3
à écrit le 18/10/2016 à 11:14
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J'ai 84 ans, en bonne santé et ai versé au CIC pendant 18/20 mois la somme mensuelle de 28€27. Etant agacée de m'être fait "piégée, j'ai décidée d'annuler ce contrat. Je n'ai récupéré que 420€. J'ai décidée de donner mon corps à la science !!!

à écrit le 16/10/2016 à 18:48
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On a été confrontés à ce problème , mes beaux parents ont cotisé pendant plus de 40 ans pour l'assurance obsèque une certaine mutuelle bien installée dans le Sud Ouest et le résultat était plutôt minable mille euros pour l'un et 600euros pour l'autr...

à écrit le 16/10/2016 à 18:26
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Amusant un contrat à capital décroissant. C'est bien le seul sur le marché. Autrement dit il est plus efficace de mettre de l'argent sur un livret A et de demander que le montant des obséques soit prélevé dessus. Comment un journaliste peut-il écri...

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